La Guinée ne sera pas au rendez-vous du Gabon pour la Can 2017. C’est un pincement au cœur, aux yeux des journalistes guinéens.
«De toute façon on est guinéen, donc forcément on a un pincement au cœur et c’est regrettable. Même si de toute façon vous n’êtes jamais positionné là où votre équipe nationale opère. Mais pendant que vous faites le travail, vous vous intéressez au résultat de votre équipe» explique Amadou Dioudé Diallo. Il est journaliste et chroniquer sportif.
Selon lui, le syli national n’est pas là mais moi je ne suis pas trop surpris. Parce qu’on est en train de mélanger la chèvre et l’herbe.
«Il n’y a rien de consistant ici par rapport au football guinéen. On est dans l’approximatif et dans la politique de l’arbre qui cache la forêt. On gagne aujourd’hui, on déplace des montagnes. Ce, pour faire croire que c’est la réussite d’une politique mais en réalité c’est hasardeux» dit-il.
Scientifiquement, techniquement, fait-il rappeler, il n’y a aucune base dans ce pays qui permette un développement de notre football. Il ne faut pas se leurrer, dit-il.
Malheureusement aussi «nous sommes toujours en retard par rapport à l’Universalité du football», ajoute-t-il dans ses propos.
Le chroniqueur sportif guinéen dit souvent que le football a quitté la rue. Mais en Guinée nous continuons encore à jouer dans la rue.
«Nous n’avons aucune structure opérationnelle dans ce pays. Le stade du 28 septembre est de 1964. Il ne répond plus aux nouvelles technologies des stades modernes dans le monde» a-t-il déclaré.
Amadou Diouldé Diallo d’ajouter : « même le premier projet Goal n’est pas encore opérationnel ». Et pourtant, le président Lansana Conté avait payé les 400 mille dollars en contrepartie.
Des pays de la sous-région sont à quatre ou cinq projets GOAL. Nous ici on peine à ouvrir même le centre technique. D’après lui, la Guinée n’est pas une destination footballistique.
