Dogbo Blé est un général. Il est l’ex-chef de la garde républicaine ivoirienne. Il hausse le ton pour dénoncer les mauvaises pratiques de la France qui, d’après lui, pourrait empêcher la mort de ces quatre personnes.
Pour le général Dogbo Blé à la Cour, » la France avait tous les moyens pour empêcher l’enlèvement et la mort de ces quatre personnes ». Il s’agit des disparues de l’hôtel Novotel d’Abidjan. En conséquence, il dénonce catégoriquement le mauvais comportement des français.
Le Général Dogbo Blé et dix autres personnes sont jugés pour leur participation présumée à l’enlèvement et au meurtre en 2011 de ces quatre personnes. Hier au tribunal, Dogbo Blé a tout nié en bloc tout en indexant la France.
«Si Yves Lambelin et ses amis sont morts, c’est parce que la France et l’Onuci (la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, ndlr) ont voulu qu’ils meurent» explique-t-il. Il ajoute dans ses propos que : « Ils meurent au palais présidentiel, sous-entendant que Paris voulait mettre en cause le camp de Laurent Gbagbo ».
D’un ton amer, il a fait comprendre que l’ex-président ivoirien refusait d’admettre sa défaite à la présidentielle face à Alassane Ouattara, reconnu élu par la communauté internationale.
Selon les autorités ivoiriennes – installées après l’arrestation le 11 avril du président Laurent Gbagbo à l’issue de quatre mois de crise -, les quatre hommes avaient été emmenés au palais présidentiel, torturés et tués. Quand bien même, le général Dogbo Blé laisse entendre qu’il a la conscience tranquille.
Pour rappel, Dogbo Blé a déjà écopé de plusieurs peines de prison, dont la perpétuité, pour des assassinats liés à la longue crise politico-militaire qu’a traversée la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011.
Aujourd’hui, l’on peut dire sans risque de se tromper que les faits sont réels. Et que les ivoiriens ne veulent plus revivre les derniers événements douloureux.
