Kenya : Une nouvelle commission en vue des élections générales du 8 août 2017

Uhuru Kenyatta, président du KenyaUhuru Kenyatta, président du Kenya
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Le Kenya est appelé à présent à se doter d’une nouvelle commission en vue des élections générales du 8 août 2017, un processus qui pourrait prendre du temps et qui fait craindre aux kényans un report des prochaines élections.

Et pour cause : Les membres de la commission électorale ayant supervisé les élections controversées de 2013 et dont l’image a été ternie par un scandale de corruption ont remis leur démission avant la fin de leur mandat en échange d’un chèque conséquent. Le gouvernement et la commission électorale (IEBC) parlent d’un accord « sur les termes d’un départ digne ». Les neuf membres, dont son président, se partageront la somme de 2 millions de dollars.

Pour le président de l’IEBC Ahmed Issack Hassan, ses collègues et lui-même ne représentaient pas « un obstacle à la préparation des prochaines élections générales », prévues en août 2017, mais ils ont malgré tout accepté de démissionner.

Le gouvernement a assuré avoir cherché « un équilibre entre l’intérêt public, les exigences légales et constitutionnelles, les contrats des commissaires ainsi que les lignes directrices de la Commission des salaires et rémunérations ». Mais sans toutefois publier le contenu de l’accord.

En avril et mai 2016, on se souvient qu’il y avait de violentes manifestations de l’opposition menées contre l’IEBC, jugée favorable au président kényan, Uhuru Kenyatta. Ce qui avait poussé le gouvernement à accepter de discuter du futur de la commission. L’IEBC est engluée dans la controverse depuis sa création en 2010, en remplacement de l’institution ayant supervisé les élections présidentielle et législatives de 2007, marquées par des violences politico-ethniques ayant fait plus de 1.100 morts.

En mars 2013, le scrutin présidentiel avait été entaché par la défaillance du système biométrique d’enregistrement des électeurs, conduisant l’opposition à douter de la victoire de M. Kenyatta mais aussi de la capacité de l’IEBC d’organiser des élections crédibles en 2017. Les scandales de corruption ont également terni l’image de la commission: en 2014, un tribunal du Royaume-Uni a jugé que deux dirigeants de la société britannique d’impression Smith & Ouzman avaient versé des pots-de-vin allant jusqu’à 380.000 euros afin d’obtenir les contrats pour l’impression de bulletins de vote kényans.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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