RCA : Des diamants en vente sur les réseaux sociaux

Les diamants centrafricains
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Le rapport de l’ONG Global Witness publié le 22 juin révèle que facebook et Whatsapp sont  les principales plates-formes utilisées pour contourner les lois internationales et vendre les minerais.

Longtemps combattu, mais jamais abattu. Le trafic du diamant centrafricain résiste malgré l’interdiction de leur commercialisation  par le processus de Kimberley depuis quelques années déjà. Les trafiquants développent tout de même des astuces pour échapper aux lois internationales et se trouver des acheteurs.

Les dernières trouvailles des auteurs de ce commerce illicite comme vient de constater l’Ong Global Witness, sont les réseaux sociaux et pas les moindres, mais les plus utilisés par les internautes à travers le monde. Il s’agit de Facebook et Whatsapp; ici, les community managers ne se cachent plus pour exposer leurs marchandises sur les réseaux sociaux.

Depuis la Centrafrique précisément dans la capitale, Bangui, ces trafiquants, proposent leurs produits aux potentiels acheteurs se trouvant dans les pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique. Précisément, Global Witness indique que ces diamants sont destinés à des acheteurs belges, brésiliens, français, chinois, Libanais, Sud-africains, Sierra Lionais et même libériens.

S’agissant des transactions, à savoir prix d’achat, mode de livraison, Global Witness explique qu’elles se font dans les messageries privées de ces réseaux sociaux. Dans un circuit informel de vente des diamants centrafricains, Global Witness a pu constater que les principaux acteurs sont, non seulement des centrafricains, mais aussi des expatriés dont les libanais, indien et chinois.

L’Ong appelle de ce fait le gouvernement centrafricain à mettre en place un système de traçabilité fiable pour combattre cette activité illicite. Mais aussi à traduire les trafiquant en justice.

Suite à l’avalanche de violences dues à la chute du président Bozizé, le commerce du diamant avait été suspendu par le processus de Kimberly qui est un régime international de certification des diamants.

En 2016 encore, au cours d’une réunion des ministres de mines de la sous-région d’Afrique Centrale, les autorités centrafricaines regrettaient l’état de porosité des frontières qui était responsable de la contrebande du diamant brut. Ladite réunion avait d’ailleurs pour objectif de mettre en place une plateforme de lutte contre la fraude et la contrebande transfrontalières des diamants bruts dans la sous-région d’Afrique centrale. Précisément, il s’agissait de réduire voir éradiquer ce trafic à travers une synergie d’efforts  pour préserver l’intégrité globale du processus de Kimberley. Les trafiquants ne manquent pas d’imagination.

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Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

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