France : Que retenir de la démission de Nicolas Hulot ?

Partagez!

La participation d’un écologiste de talent au gouvernement d’Edouard Philippe a pris fin dernièrement après un échec jugé retentissant par le locataire de ce ministère de la transition écologique et solidaire. Pour les Africains, il faut en tirer quelques leçons.

Le cas de l’Afrique

La crise politique en France crée de la démission de Nicolas Hulot a eu un air d’absurde incompréhension. En effet, l’homme de la transition écologique a multiplié les alertes sans voir poindre à l’horizon un début d’intérêt à ce discours tenu qu’il n’a cessé de distiller. Il a évité un cérémonial empreint de courbettes et de gesticulation. Il a pris une profonde respiration, sentant qu’il n’était plus compris et a démissionné en direct sur France Inter, devant le journaliste ahuri.

Un bien courage

La fonction est trop belle. Nicolas Hulot en a conçu trop de joie, savouré honneur avant de se retrouver nez à nez dans une tempête des lottis, des gens du nucléaires, du climat. Il se doit inquiet de ces résultats qui tardent à venir et contre lesquels il n’a plus de prise. Thierry Ceste par-ci, les chasseurs par-là, le vaillant Nicolas instinctivement ne se plait plus à justifier ces montagnes, face blâme, trempé de doutes, il gémit entre deux hoquets ce qui lui semble être ce qu’il a posé ou soupesé. Il jette l’éponge, il râle, les boucs émissaires s’en lavent les mains et se frottent dans les alibis hostiles à toute indiscrétion. C’est le début de la bourrasque d’une semaine. Emmanuel Macron a respecté son soulagement d’homme libre, a salué son travail

Leçon d’Afrique

En Afrique, on vous pousse à la démission et vous ne démissionnez pas. On vous regarde d’un œil outrageusement interrogateur, méprisant, soupçonneux. Première question : Est-ce qu’il a détourné l’agent ou veut-il créer son parti politique ? Deuxième question : Veut-il ridiculiser le chef parce qu’il a beaucoup d’argent et de carnet d’adresses?. Troisième question : Pourquoi n’y a-t-il pas d’audit pour savoir si les caisses de l’Etat ne sont pas vides ?

C’est un vague parfumde soupçcon qui fait que la démission en Afrique est reçue comme un affront. On retombe dans nos hérésies. Le chef ; on le respecte ou on fait le coup. Tous les béni-oui-oui doivent méditer le sens de leurs actes à la tête d’un ministère au lieu de remplir le secteur de tous les parents du village qui souffrent à chaque chaise musicale ou lors d’une arrestation pour une mauvaise gestion.

A noter que la prochaine démission elle-même sera pour un ministre africain, pourvu que le chef ne se prenne pas pour une incarnation du pouvoir absolu, parce qu’on ne lui fait jouer aucun rôle extravaguant

LIRE AUSSI  France : Le Premier ministre présente son gouvernement

Comments

commentaires

Actualité africaine

About the Author

William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

Laisser un commentaire