Tchad : Le Conseil constitutionnel confirme la réélection de Déby et l’opposition appelle à une ville morte

TchadIdriss Déby, le président du Tchad
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Le Conseil constitutionnel du Tchad a validé le mardi 3 mai 2016, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle qui a confirmé le président Idriss Déby Itno à la tête du Tchad avec 59,92 % des voix pour un cinquième mandat, après 26 ans au pouvoir. Les résultats que les opposants contestent et appellent à une journée ville morte ce jeudi.

« Idriss Déby arrive en tête avec 59,92%. Il est suivi de Saleh Kebzabo avec 12,77%, Laoukein Kourayo Médard avec 10,61% et Joseph Djimrangar Dadnadji avec 5,4%. L’ancien Premier ministre Kassire Coumakoye, arrivé avant-dernier selon la Ceni est finalement 5ème avec 1,99% des suffrages », a proclamé le Conseil constitutionnelle après avoir fait le toilettage des 19000 procès verbaux transmis par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) tchadienne à la suite du premier tour de l’élection présidentielle.

Deux milles (2000) procès verbaux ont été annulés par la haute juridiction pour diverses irrégularités.

En confirmant Idriss Déby Itno vainqueur de la dernière élection présidentielle, le Conseil constitutionnel a rejeté un recours collectif introduit par les candidats malheureux, Saleh Kebzabo, Joseph Djimrangar Dadnadji, Mahamat Ahmat Alhabo, Laoukein Kourayo Médard, Brice Guedmbaye Mbaimona et Gali Ngothé Gatta. Les juges ont fondé leur décision sur le vice de forme, qui n’a pas permis à la requête des opposants de prospérer et voir son examen au fond par le Conseil constitutionnel.

A l’annonce de ces résultats, les partisans d’Idriss Deby itno n’ont pas caché leur joie en s’exclamant dans les différents bureaux et quartiers généraux. Et pourtant, le ministre de la Sécurité publique avait demandé aux populations de rester calme et toutes manifestations étaient interdites. Ndjamena, la capitale tchadienne, dont une partie se trouvait dans le noir suite à une coupure d’électricité, est restée sans émeutes.

Restés dans leur position de contestation, les six candidats qui avaient déposé le recours ont appelé à une journée ville morte le jeudi 5 mai, sur l’ensemble du territoire. Dans un communiqué signé le 3 mai les résultats, ils ont rejeté ces résultats avant d’annoncer les actions qu’ils comptent mener. « Nous disons que l’opposition que Déby va affronter bientôt, est une opposition résolue à lui faire face de façon dynamique. Et c’est pour cela que nous avons lancé ce mot d’ordre, qui est le premier d’une série d’actions que nous allons mener dans les jours et les semaines qui viennent », a indiqué Saleh Kebzabo.

Et de poursuivre : « cette élection est un braquage qui a commencé la veille du scrutin par le vote des militaires ».

Le gouvernement estime que l’appel à une ville morte lancé par l’opposition ne sera pas suivi.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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