Yaoundé : Au cœur du bricole de Razel

La société Razel à l'oeuvre à Yaoundé
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A Yaoundé, les travaux effectués ces derniers temps par la société française laissent à désirer.

Les ouvrages d’art réalisés par la société Razel sont à rude épreuve. Travaux bâclés, approximatifs et autres chaussées rétrécies, mais c’est surtout dans les chantiers inachevés que la société française fait bonne presse.

Les faits sont vivants et têtus, tant au lieu dit «Poste centrale» à Yaoundé, qu’au niveau des axes périphériques, où l’ambiance reste indescriptible en ces temps de pluie. Un peu partout, dans la capitale, les infrastructures réalisées par Razel n’arrivent pas à faire oublier le calvaire des populations. L’entreprise qui a réussi à rafler la mise partout ou presque, peine à conduire ses «grands travaux d’Hercule».

La semaine dernière, des descentes dans les différents chantiers de Yaoundé par exemple, permettent de prendre la mesure du calvaire des populations qui les empruntent au quotidien. L’aspect des voies : boueuses et rafistolées. Un peu partout, c’est du bricole.

«Quand l’entreprise n’abandonne pas carrément les travaux sur certaines portions, là où les ouvrages sont livrés, ils menacent de fléchir sous les pluies diluviennes. Dans notre quartier, les activités tournent désormais au ralenti, à cause de ces travaux», témoigne P. Gouadjeu, habitant de Nkolbisson.

Au carrefour Oyom-Abang, les habitants déplorent les routes devenues impraticables, et ne peuvent faire autrement que d’emprunter les taxis-brousses pour sortir du quartier. C’est aussi difficile pour les éléments des commissariats et des brigades de gendarmerie dont les interventions s’avèrent pénibles, toujours à cause des travaux de Razel.

«Au regard des milliards engloutis par l’État dans ces différents chantiers, c’est un manque notoire de considération vis-à-vis des contribuables dont la vie est mise en danger dans l’usage de ces infrastructures rafistolées», fait remarquer un observateur.

La société française détruit les chaussées pour enfouir les tuyaux, mais ne les referme pas. Tant pis pour les milliards dépensés par le contribuable camerounais. Razel reviendra après avoir gagné le marché.

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About the Author

Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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