Les barmen du Gabon veulent faire payer une taxe aux militaires étrangers

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Les barmen gabonais en ont assez des violences dans leur établissement causées par des militaires étrangers. Certains réclament désormais, que ces derniers déposent une garantie avant de consommer. Une taxe de bonne conduite, qui pourrait calmer les ardeurs.

« La taxe de la paix », c’est ainsi que les barmen l’appellent. Cette dernière devra désormais être versée au préalable dans certains bars de la capitale gabonaise avant de pouvoir consommer. Elle ne sera applicable qu’aux militaires étrangers. Et sera restituée lors du départ de ces derniers, si aucun dégât n’est constaté. Elle pourrait varier entre 10.000F et 40.000F en fonction de la taille du groupe.

Les bagarres des militaires étrangers au Gabon dans les pubs et bars de la capitale sont fréquentes. Certains patrons de bar rechignent même à recevoir ces derniers, considérés comme violents, et mal éduqués. Le Week End dernier, l’un des bars huppés de la capitale Libreville a fait les frais d’une violente bagarre entre deux groupes de militaires français et belges du 3e bataillon des Parachutistes de Tielen.

 

Les dégâts causés par cette dernière sont estimés à quelques millions de francs CFA. Plusieurs civils gabonais ont été blessés dans l’altercation. Sanctionnés, huit militaires belges ont dû être rapatriés en Belgique. Trois enquêtes ont été ouvertes au Gabon, en France, et en Belgique.

« Ici on reçoit des militaires gabonais qui viennent décompresser après leur service. Il n’y a jamais eu de soucis, mais quand ce sont les blancs (NDRL les militaires étrangers), ils cherchent les femmes des autres, et la bagarre… et ca fait fuir les clients » confie Brice, patron d’un maquis de la capitale.

La mise en place de cette taxe de bonne conduite va-t-elle permettre aux barmen de retrouver plus de sérénité? Rien n’est moins sûr…

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Prosper Akouegnon
Prosper possède 15 ans d'expérience dans le journalisme. Il a précedemment travaillé pour le journal le Républicain et Le Scorpion Akéklé à Lomé. Devant la montée en force de la presse en ligne et la chute des presses traditionnelles, il décide de monter le site d'information en ligne AfricTelegraph en 2015 et s'installe au Gabon.

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