Cameroun : Les journalistes anglophones amboitent le pas

Bamenda, base des leaders anglophonesBamenda, base des leaders anglophones
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Les journalistes camerounais anglophones ont emboîter le pas. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme « l’anéantissement » de leur langue au profit du français. Regroupés au sein d’un « consortium des associations de journalisme du sud-ouest », ils ont haussé le ton.

Les journalistes anglophones entendent mettre fin à l’hégémonie du français. « Le pouvoir de Yaoundé doit faire face à une nouvelle flambée de violences », disent-ils. Pour eux, des troubles sont possibles dans ces bastions traditionnelles de l’opposition où un mouvement séparatiste prône à nouveau la partition. Leurs consignes sont claires. L’anglais doit désormais être considéré au même titre que le français.

Ces deux langues officielles sont inscrites dans la Constitution du Cameroun. Tout journaliste ayant des documents en français doit se munir de sa version anglaise. S’il n’a pas cette traduction, il risque d’être expulsé dans les réunions officielles.

Comme on pouvait s’y attendre, très vite, la revendication linguistique est passée en revendication politique. Il s’agit là d’une autre tournure politique pour ce mouvement. Les manifestants ont brûlé le drapeau du Cameroun avant d’y hisser celui du Southern Cameroon national council (SCNC). D’autres, plus nombreux, estiment désormais qu’il y a lieu de pencher pour le fédéralisme. Des revendications balayées par le gouvernement camerounais.

Le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, lui-même anglophone, a donné la position de l’exécutif. « Nous disons haut et fort que la revendication portant sur le retour au fédéralisme est irrecevable. C’est l’unité qui fait la force de notre pays ».

Au Cameroun, il faudra faire un tour dans les ministères, le constat est qu’on ne parle que français. Pour tout besoin d’un service quelconque, tout se fait en français. Pourquoi un officiel anglophone doit se forcer à converser dans la langue de Molière? C’est là le neud du problème. Pourquoi promouvoir le bilinguisme, alors que les plus hautes personnalités à la tête des institutions ne le sont pas.

Rappelons que out a commencé à Bamenda, qui est devenue l’épicentre de la colère de la minorité anglophone.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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