Je ne serais pas arrivé là si je n’avais pas d’abord choisi d’être enseignant. C’est en ces termes que le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau s’est exprimé à l’issue de sa visite la semaine dernière à Paris, en France, où il a rencontré le président Emmanuel Macron avant de prononcer un discours à l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre du Canada a assuré que cette piste dans l’enseignement  a été déterminante. Car, il se souvient toujours de cette professeure de math, dans le secondaire qui, voyant son énervement devant la cinquantaine d’exercices absolument identiques à faire en cours, lui a proposé de faire uniquement les derniers de la série, ensuite de la voir. Ce qui avait été fait. « OK. Je vois que tu comprends. Tu vas donc passer le reste du cours à aider les élèves qui peinent sur l’exercice. »

Justin Trudeau a dit qu’il n’oubliera jamais ce sentiment d’être soudainement utile et la satisfaction d’aider ses camarades de classe à comprendre  le cours. C’est bien le choix de l’enseignement, qu’il a fait vers 22 ans, qui l’a amené là où il est Premier ministre. Il est le fils de Pierre Elliott Trudeau, qui a dirigé le gouvernement canadien pendant quinze ans (1968-1979 et 1980-1984) sous la bannière du Parti libéral et demeure la figure politique canadienne la plus importante de la seconde moitié du XX^e siècle.

Tout en plaidant pour un monde plus progressiste, plus diversifié, plus vert, plus inclusif, plus ouvert, plus démocratique, il n’a pas manqué à cette occasion d’affirmer ses valeurs et un féminisme militant, qui transparaît jusque dans le dernier budget de son gouvernement et qu’il impose au prochain G7.

Âgé de 46 ans, Justin Trudeau est un politicien décontracté élevé dans l’ombre de son père et sous les projecteurs à la manière des Kennedy. Ni son père ni sa mère ne lui ont jamais dicté ce qu’il devait faire. Son père répétait simplement : « Il faut que tu contribues à améliorer le monde. A toi de choisir comment. »

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