Coronavirus : Battue à mort au Congo pour non port de masque

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Merveille Bazonzila est décédée après avoir été arrêtée puis battue par des gendarmes pour ne pas avoir porté le masque de protection.

L’affaire secoue le Congo. Merveille Bazonzila, une jeune femme de 27 ans, serait décédée après avoir été arrêtée puis battue par des gendarmes pour non port de masque. Les faits ont eu lieu le 29 septembre dans la ville de Nkayi, a environ 250 km de Brazzaville, la capitale. Selon sa famille, la victime souffrait d’épilepsie.

«A 17h30, son frère est venu à bord d’un taxi la prendre et la ramener à la maison sur ses jambes. Le lendemain matin, une foule compacte se dirige vers la gendarmerie avec le corps de cette jeune dame sans vie», a déclaré à la télévision nationale le ministre de la défense, Charles Richard Mondjo. Le rapport d’expertise médicale ordonné par la police judiciaire de la Bouenza révèle que la victime est morte d’une asphyxie due à un état convulsif.

Des conclusions que rejette en bloc la société civile qui réclame une contre-expertise. «Au regard des témoignages que nous avons reçus, ce rapport ne nous convainc pas. Il est très scandaleux et visiblement le médecin a dû être sous pression», affirme Trésor Nzila Kendet, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH). Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.

Le décès de Merveille Bazonzila a suscité une vague d’indignation dans le pays. Des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre à l’annonce de sa mort. En guise de protestation, les populations de Nkayi ont décidé de cesser de porter le masque. Une pétition demandant que justice soit faite a été lancée sur Internet, dans un pays où les bavures policières sont courantes.

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