Côte d’Ivoire : Les infrastructures ferroviaires en question

Les infrastructures ferroviaires en Côte d'Ivoire
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Les infrastructures ferroviaires sont d’une importance capitale dans le développement d’une nation car, comme le dit un adage, « la route précède le développement ». En Côte d’Ivoire, cette assertion prend tout son sens.

L’on peut facilement voir les conséquences du frein que peut constituer un mauvais réseau routier au développement, malgré tous les efforts fournis par les autorités compétentes pour maintenir ce réseau, autrefois envié dans la sous-région. Si les infrastructures routières se sont nettement améliorées ces dernières décennies avec la construction de nouvelles routes, les voies ferroviaires quant à elles continuent d’enregistrer des insuffisances qui entravent à la circulation des biens et personnes. Les chemins de fer ivoiriens n’existent en réalité plus que de nom. Ils se sont dégradés au fil des années.

Long de 1260 kilomètres, le réseau ferroviaire joue un rôle important dans le transport des marchandises et des personnes entre la Côte d’Ivoire et les pays voisins. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire fait face à plusieurs défis qui menacent les infrastructures ferroviaires. Ce réseau vieux de plusieurs années souffre d’un manque d’entretien qui pourrait occasionner des accidents graves. L’incident du 6 Septembre 2016 dernier, sur le pont à tablier métallique du fleuve N’ZI, est un cas parmi tant d’autres. L’entretien et la réhabilitation des voies existantes est primordial puisqu’il s’agit d’infrastructures construites depuis la période coloniale. Il est important par ailleurs de mentionner que l’Etat fournit tout de même des efforts à ce niveau mais que ceux-ci semblent être insuffisants face au constat effectué. Des pays africains tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger dépendent de ce réseau dont l’exploitation doit faire l’objet d’une attention particulière. Parfois, les trains eux-mêmes sont en aussi mauvais état que la voirie, ces ensembles de wagons présentent des états de dégradations un peu trop avancés pour un pays qui se veut émergent. L’Etat ivoirien et les sociétés en charge devraient s’y intéresser davantage.

La possibilité de construction de nouvelles voies ferroviaires s’impose à la Côte d’Ivoire qui doit répondre à une demande toujours croissante. En 2005, le réseau ferroviaire ivoirien a essuyé les larmes d’une crise sans précédent. Malgré cet impact négatif, le transport des personnes et des biens ont généré des recettes respectives de 3 837 milliards et 16 309 milliards de francs CFA. Ces chiffres évolutifs au fil des années prouvent bien que ce secteur est aussi porteur pour l’économie du pays. Il convient alors aux autorités ivoiriennes d’accélérer les actions de partenariats déjà en cours pour la construction de nouvelles voies ferroviaires en Côte d’Ivoire. L’avènement du futur métro donne une lueur d’espoir pour le développement de ce secteur.

En outre, le développement du secteur ferroviaire en Côte d’Ivoire induira celui de plusieurs autres secteurs notamment du tourisme. Selon la directrice de Jumia Travel acteur de la promotion du tourisme en Afrique, « Plus les voies ferroviaires se développeront en Côte d’Ivoire, plus les touristes auront plusieurs voies d’accès au pays. Chose qui augmentera sûrement la contribution au PIB de l’industrie touristique ivoirienne ».

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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