Ethiopie : 17 officiers de l’armée aux arrêts

Members of Ethiopian National Defense Force (ENDF) prepare to head to mission, in Sanja, Amhara region near a border with Tigray, Ethiopia November 9, 2020. REUTERS/Tiksa Negeri
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Ils sont soupçonnés de trahison au profit des forces de la région dissidente du Tigré, contre laquelle le gouvernement fédéral est en guerre.

La police éthiopienne a annoncé, mercredi 11 novembre, avoir arrêté 17 officiers de l’armée éthiopienne pour «trahison» au profit des forces de la région dissidente du Tigré. Une région contre laquelle le gouvernement fédéral est «officiellement» entré en guerre. Parmi les officiers arrêtés figure un général, chef du département communications des forces armées éthiopiennes.

Ces officiers sont notamment accusés «d’avoir coupé les réseaux de communication entre le commandement nord et le commandement central» de l’armée fédérale éthiopienne, ce qui est un «acte de trahison» selon la radio-télévision Fana BC (FBC), affiliée au pouvoir. Les suspects ont été arrêtés lors d’une opération conjointe menée par l’armée et la police fédérales, apprend-on.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, a lancé le 4 novembre dernier une opération militaire contre le Tigré où le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), qui dirige la région, défie l’autorité du gouvernement fédéral depuis plusieurs mois.

Le dirigeant éthiopien affirme que cette opération vise notamment à rétablir une «autorité légitime dans la région». Les combats ont déjà poussé plus de 11.000 Ethiopiens à se réfugier ces dernières 48 heures dans l’est du Soudan, frontalier du Tigré, a déclaré à l’AFP Alsir Khaled, directeur de l’Agence soudanaise pour les réfugiés dans la ville frontalière de Kassala.

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