Festival des Cannes : L’Afrique peu visible

La palm d'Or au suédois Ruben Östlund au Festival des Cannes
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Absente en sélection officielle lors de la 70e édition qui s’est achevée le 28 mai à Cannes en France, le continent noir ne compte à ce jour qu’une seule palme d’or depuis 1975.

Le festival de Cannes est l’un des grands rendez-vous du cinéma mondial qui se tient chaque année dans la ville de Cannes en France. Il réunit tous les acteurs faisant partie de l’industrie cinématographique (réalisateurs, metteurs en scène, mécènes acteurs etc.) venus d’horizons divers à l’issue d’une sélection dans les quatre catégories de la compétition (Sélection officielle, Un certain regard, Quinzaine et Semaine de la critique).

Au terme de cette compétition, le vainqueur remporte la palme d’or qu’offre la haute catégorie qu’est la sélection
officielle. Si la Palme d’or de la 70e édition de ce festival est revenue au suédois Ruben Östlund pour son film «The square», aucun film africain n’a cependant été enregistré.

Des 18 films en lice pour la palme d’or, aucun en provenance du continent africain n’a été sélectionné. Seules deux productions maghrébines ont sauvé l’honneur de l’Afrique dans la sous catégorie « un certain regard ». Il s’agit de «La belle et la meute» du tunisien Kaouther Ben Hania et le long métrage «En attendant les hirondelles» de l’algérien Karim Moussaoui. Pourtant, lors des éditions précédentes les films africains étaient en lice pour la palme d’or même s’ils ne l’ont remporté qu’une fois.

Les Africains au festival des Cannes

Le continent noir ne compte qu’une seule Palme d’or décrochée en 1975 par le réalisateur algérien Mohammed Lakhdar-Haminadé pour son film « Chronique des années de  braise ». Ce film tourné met exergue les combats politiques et militaires menés par le peuple algérien contre la colonisation française.

En 2016 lors de la 69e édition de ce festival, c’est le réalisateur tchadien qui représentait l’Afrique toute entière avec son documentaire «Hissen Habré, une stratégie tchadienne» du réalisateur tchadien Mahamat Haroun Saleh. A travers ce film-documentaire, Mahamat Haroun Saleh donne la parole aux victimes de l’ex-président tchadien. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que les films du réalisateur tchadien sont en sélection officielle à cette compétition.

Après plusieurs sélections en sous catégorie « catégorie Un certain regard par exemple », « L’homme qui
crie » était en sélection officielle en 2010. En 2013 c’était également « Grigris » était en compétition pour la palme d’or. Bien avant les films de Saleh, plusieurs films africains ont souvent été classés en sélection officielle au festival des Cannes depuis 1952. On peut citer quelques un dans cette catégorie Le Fils du Nil, de Youssef Chahine, Egypte, la
Dernière Nuit, de Kamel el Cheikh, Egypte , Le Péché, d’Henri Barakat, Egypte, le Vent des Aurès, de Mohamed Lakhdar Hamina, Algérie. Mais aussi le Yeelen, de Souleymane Cissé, Mali. Hyènes, de Djibril Diop Mambety, Sénégal, Po Di Sangui, de Flora Gomes, Guinée-Bissau. Et Kini et Adams, d’Idrissa Ouedraogo, Burkina
Faso.

Aucun film Camerounais n’a encore été en sélection officielle au festival des cannes. Il faut attendre 1991 pour voir Sango Malo, de Bassek Ba Kobhio, représenté le pays dans la catégorie « Un certain Regard ».

En rappel, le festival de cannes a été créé en 1946 par le ministre français de l’éducation et des beaux-arts du front populaire. Autrefois appelé festival international du film, c’est est un événement du cinéma international se déroulant chaque année à cannes, une ville de France. Ayant connu une évolution significative, le festival de cannes est devenu un grand rendez-vous qui mobilise les acteurs du 7e art mondial.

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Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

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