Gabon / Electricité en zone rurale : GSEZ un véritable partenaire social

Une salle de classe électrifiée à KangoUne salle de classe électrifiée à Kango
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Depuis la mise en route du processus de l’électricité sur l’axe Kango – Bifoun long de 74 kilomètres, beaucoup de choses ont changé grâce à un partenariat public-privé entre la société singapourienne Olam et l’Etat gabonais. Le projet d’électrification est visible dans 28 villages où près de 8000 habitants bénéficient aujourd’hui de l’électricité.

Près d’un mois passé jour pour jour, le Président Ali Bongo Ondimba a inauguré la ligne électrique sur la route nationale 1. Il s’est rendu dans plusieurs villages entre Kango et Bifoun, à savoir : Kafele 1, Ayeme Bokoué, Ekouk et Darlo où il a procédé lui-même à la vérification de la desserte en électricité, ainsi qu’à la mise en marche des transformateurs abaisseurs de tension, permettant l’alimentation en courant électrique de chaque village.

Le fait seulement de lancer ce projet dénommé «Contrat de financement des infrastructures nécessaires au projet de densification des réseaux de distribution publique d’électricité en zone rurale par GSEZ» est un signal fort dans le département du Komo-Kango qui retrouve un nouveau souffle de vie. Mais aussi une façon de souligner que ce projet cadre bien entendu avec la volonté du Président gabonais d’améliorer les conditions de vie de ses concitoyens, conformément à son discours à la Nation du 31 décembre dernier et au Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).

Fruit d’un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et le groupe Gabon Spécial Economic Zone (GSEZ – Olam), ce projet d’électrification des zones rurales date en effet de 2016 et n’a aucun lien avec l’interruption de la convention de concession qui  liait l’Etat gabonais au groupe français Veolia via la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG). Depuis plus de 20 ans, ce groupe français détenait le monopole de la distribution d’eau et d’électricité au Gabon. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Pendant que Veolia pleure et crie sur tous les toits à cause de son départ du Gabon, les Gabonais vivants dans les zones rurales qui ont attendu longtemps sont en joie pour l’électricité

La raison est simple. Le président Ali Bongo Ondimba a mis en route de l’électricité dans les villages de Kango-Bifoun. Après cette électrification, la seconde phase du programme concerne les villages situés entre Bifoun et Lambaréné. A long terme, il s’étendra sur toute l’étendue du territoire national permettant ainsi le développement industriel du pays et la création d’emplois dans l’arrière-pays. A cela s’ajoute le déploiement de 5000 lampadaires solaires sur tout le territoire national, en fonction des besoins préalablement identifiés.

Ce projet, a Ali Bongo Ondimba, « vise non seulement à réduire le taux d’insécurité dans nos villes et dans nos campagnes, mais aussi à redynamiser certains quartiers ».

Il y a lieu de noter que le projet d’électrification des zones rurales a littéralement résolu deux problèmes majeurs dans les zones électrifiées. Le premier est consécutif à l’exode rural des jeunes. Beaucoup commencent à revenir peu à peu vers les villages entre Kango et Bifoun pour exercer une activité génératrice des revenus. Les autorités dans ce département, apprend-t-on, fignolent déjà des projets de développement, du reste souhaité, pour des améliorations sur plusieurs plans. Notamment au niveau des conditions de travail sur l’éducation des enfants, la santé, l’offre en établissements scolaires et en infirmeries, etc…

La deuxième solution est relatif à l’essor encore plus flamboyant du Komo-Kango, ils envisagent de relever certains défis, à savoir : Rajeunir la population d’agriculteurs ruraux ; étendre les surfaces cultivées ; rapprocher les plantations des lieux d’habitation où les populations doivent pouvoir bénéficier des commodités de la vie moderne (eau, électricité, télécom, télévision, et même internet) ; améliorer les techniques culturales et augmenter significativement les rendements agricoles.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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