Gabon : On ne peut pas faire de politique sans accepter de discuter avec son adversaire

Guy Nzouba NdamaGuy Nzouba Ndama
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« Nous avons aussi nos divergences, notamment lorsque Jean Ping dit qu’il ne discutera jamais avec le camp d’Ali Bongo Ondimba. Je considère pour ma part que, même s’il y a des conditions à poser, on ne peut pas faire de politique sans accepter de discuter avec son adversaire ». Ces propos sont de l’ancien président de l’Assemblée nationale du Gabon.

L’ancien président de l’Assemblée nationale du Gabon, s’est exprimé sur le radicalisme de Jean Ping. Guy Nzouba Ndama, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a soutenu la candidature unique de l’opposition à la présidentielle d’août 2016. Après la victoire du candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) l’ancien baron du régime a créé son propre parti Les Démocrates (LD, opposition).

Dans les colonnes de Jeune Afrique, Guy Nzouba Ndama, qu’on peut désormais appelé opposant modéré, donne des conseils à Jean Ping. Implicitement, il demande à l’opposant radical de parler avec le président Ali Bongo Ondimba. « On ne peut pas faire de politique sans accepter de discuter avec son adversaire ».

Guy Nzouba Ndama, qui a compris la sagesse africaine, invite Jean Ping à dialoguer avec le Chef de l’Etat. C’est au profit de la paix prônée par le défunt président Omar Bongo Ondimba. « Le gabon n’a pas besoin de la politique de la terre brûlée ».

S’agissant de l’opposition, il indique qu’elle n’est pas un parti unique. « Depuis la fin du processus électoral, tout est figé. On ne fait plus de politique, et quiconque aspire à diriger ce pays ne peut l’accepter ».

D’après lui, il faut que la politique reprenne ses droits, pour le vivre-ensemble. « J’ai voulu lancer mon parti pour recommencer à travailler sur la conscience des Gabonais et tenter de leur redonner confiance en leur bulletin de vote » poursuit-il.

Guy Nzouba Ndama a également dit ce qu’il pense du débat entre le quinquennat et le septennat ainsi que sur la limitation des mandats.

Pour Guy Nzouba Ndama, il faut éviter le mimétisme avec les pays développés. « Dans le cas du Gabon, je ne crois pas que cinq ans suffisent, si l’on considère le temps d’adaptation et l’éventuelle préparation à une réélection. Ne suivons pas l’effet de mode, ou nous aurons des États constamment en ébullition électorale » explique t-il.

Selon lui, un septennat lui paraît plus approprié, renouvelable une seule fois. « Mais il faut aussi comprendre que le problème ne réside pas uniquement dans la loi, mais également dans les hommes. Dès lors qu’on aura une forme de privatisation du pouvoir, le problème restera entier » dit-il.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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