Gestion des ordures ménagères au Gabon: Divorce consommé entre Clean Africa et l’Etat

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Notre confrère de Jeune Afrique de la semaine fait état de la fin de l’idylle entre l’Etat gabonais et l’établissement Clean Africa, antérieurement chargé du ramassage des ordures ménagères.  Pour cause, le non renouvellement du contrat de Clean Africa pour un montant mensuel de 950 millions de FCFA, soit 1,5 million d’euros.

Jeune Afrique croit savoir que l’Etat compte se pencher sur les impayés d’Averda, l’entreprise libanaise sous-traitante de Clean Africa, et commander un audit de sa dette estimée à 16,4 milliards de FCFA. 25 milliards de FCFA,  c’est le montant que Clean Africa réclame à l’Etat au titre de l’entretien de la décharge de Mindoubé près de Libreville. La commune elle aussi refuse de payer cette somme, expliquant que l’entreprise se servait des infrastructures communales comme les bureaux et le pont-bascule qu’elle utilisait sans frais.

Certaines sources proches de l’enquête seraient formelles, les sommes dues aux prestataires et non payées sont le fait d’un directeur du ministère de l’intérieur, celui qui devait veiller au respect du cahier des charges. Les prestataires sont aussi mises en cause dans le processus. Ceux-ci auraient certes collecté les ordures mais ne se seraient pas acquittés des autres tâches comme le nettoyage des bassins versants ou le curage des caniveaux.   

En 2013, Clean Africa a été créé pour remplacer la société de valorisation des ordures ménagères, SOVOG. Au départ établissement d’économie mixte, elle s’est transformée en établissement public lorsque les actionnaires privés ont cédé leurs parts à l’Etat.  

Ce dossier, selon notre confrère, fait partie des vingt-deux affaires sur lesquelles la présidence souhaite faire la lumière. De même, plusieurs membres de l’ancien entourage présidentiel devront s’expliquer sur l’origine des fonds qui ont permis à certains d’entre eux d’acquérir à titre personnel et au total 30 pour cent du capital de Clean Africa.

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