Présidentielle au Tchad : les électeurs ont voté dans le calme

Plusieurs tchadiens munis de leurs cartes d’électeurs biométriques y compris le président candidat, Idris Déby Itno, se sont rendus dans les centres de votes, le 10 avril 2016 dès 7 heures du matin, pour élire l’un des 13 candidats présentés pour diriger le pays les années à venir. Un jour avant, ce sont les nomades, les militaires et les réfugiés qui ont voté.

Le week-end dernier a été marqué par le premier tour de l’élection présidentielle au Tchad, dans un climat serein, avec une participation massive des populations mais aussi, celle de Idriss Deby Itno, le président en exercice qui brigue son cinquième mandat face aux 12 autres candidats.

Sous la surveillance des bérets rouges de la garde présidentielle avec un réseau internet inaccessible, chaque candidat, à l’exemple de Saleh Kebzabo de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNIR), a voté dans son quartier.

« Le 10 avril est la date du changement, ce soir nous serons libéré du joug de la terreur, de la barbarie », a-t-il dit. Ce dernier à également dénoncé de nombreuses irrégularités liées à ce scrutin. Selon lui, « des militaires dans toutes les casernes du pays avaient été forcés de voter pour Deby, les urnes bourrées et l’achat massif de cartes d’électeurs ».

Bien que le bilan du président Idriss Déby Itno soit contesté par certaines organisations de la société civile, les élections se sont déroulées dans un climat paisible. « Il y a eu quelques tentatives de fraudes, mais la population a vite rétabli la situation », a  confié Mahamat Dingadimbaye, coordonnateur de la coordination des associations de la société civile pour la défense des droits de l’homme, qui a déployé près de 3000 observateurs à cet effet.

Les résultats du scrutin sont attendus dans 15 jours. Idriss Déby Itno, 26 ans au pouvoir, est cité grand favori de cette élection. Il a mis en avant le rôle joué par son gouvernement pour garantir la stabilité dans la région face aux attaques des filiales d’Al-Qaïda ou Boko Haram basées au nord du Nigéria.

Le Tchad est classé parmi les cinq pays les plus pauvres au monde. La population manque l’eau potable, le taux de chômage est élevé et on note aussi l’absence de logements adéquats. Le pays est en proie, depuis quelques années, aux attentats du groupe terroriste Boko Haram, dont la capitale N’djamena a été victime deux fois  en 2015.

Comments

commentaires