Procès Khalifa Sall : Un débat houleux entre les avocats

Khalifa Sall au tribunalKhalifa Sall au tribunal
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Le procès de Khalifa Sall et Cie se poursuit présentement au tribunal de Dakar. La séance a été suspendue à 14 h et elle vient juste de reprendre à 15 heures. De source sûre, l’on va vers un autre renvoi.

L’audience a débuté un peu après 9 heures du matin. Le député maire de Dakar Khalifa Sall était habillé en grand boubou blanc avec à la main des dossiers qu’il détenait par devers lui. Tout d’abord Antoine Diom, l’agent judiciaire de l’Etat ouvre les hostilités. Selon lui, la ville de Dakar ne peut pas pour l’instant se constituer en partie civile.

« On ne discute pas de la constitution de partie civile, le moment venu, on en discutera. Laissons le procès se dérouler normalement », poursuit l’agent judiciaire de l’Etat. Prenant la parole, Me Khoureichi Thiam de la défense dira dans sa plaidoirie qu’il a un souci, « les hommes encagoulés dans la salle me mettent mal à l’aise et je pense qu’ils mettent mal à l’aise tout le monde. S’ils sont là pour la sécurité des personnes, ils peuvent aller dans le box. Je n’ai jamais opéré dans un procès sous une telle surveillance », se plaint-il.

Connu pour son spectacle, Me El Hadji Diouf, un autre avocat de la défense abonde dans le même sens pour indexer directement le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye. « L’Etat Sénégalais est gourmand. Le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye excelle et ex-parquetier est venu faire aujourd’hui son show », dit-il. Il est d’avis que le juge Lamotte est un bon magistrat qui saura apprécier la vérité.

« Au moins, avec le président Lamotte, le droit sera dit ». Pour l’avocat de la défense Me El Hadji Diouf, le procureur de la République Serigne défend le président de la République Macky Sal. « Je vois qu’il est un guerrier et nous serons en face de lui », ajoute Me Diouf. Du coup, il sera interpellé par le président du tribunal qui va lui demander d’être bref dans ses propos.

« D’accord, Président. Le combat est dur ; seulement le parquetier veut me prendre en sandwich. Mais je n’accepte pas qu’il me mange », poursuit-il. Pour le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, le député maire de Dakar Khalifa Sall a détourné. La salle est animée, parce que les avocats n’arrivent pas à s’entendre sur l’examen de la constitution de partie civile.

Compte tenu de tout cela, le juge du tribunal Lamotte était obligé de calmer les avocats pour leur dire tout simplement que « l’examen de la constitution de partie civile se fera tout à l’heure conformément à l’article 410 du code de procédure pénale ». Pour le juge du tribunal, il est clair dans ses propos : « à chaque chose son temps. Vous n’avez pas besoin de polémiquer sur des questions qui peuvent attendre », tient-il à préciser.

« Nous voulons que l’agent judiciaire sache sa place, qu’il reste à sa place. S’il parle comme ça, c’est parce qu’il en connait beaucoup dans cette affaire. Donc, nous voulons l’appeler comme témoin aujourd’hui et ici-même », indique aussi un autre avocat de l’Agent judiciaire de l’Etat.

A coup sûr, il faudra s’attendre à des déballages durant ce procès. A noter que la mobilisation n’était pas tellement grande aux alentours du tribunal de Dakar. Aussi, des journalistes étaient exclus de la salle. C’est parce qu’ils ont utilisé des téléphones portables. Une chose complètement interdite, car dans la salle, on dit aux journalistes d’éteindre leur portable y compris leurs enregistreurs. Au moment où nous rédigeons ce papier en dehors du tribunal, le procès se poursuit.

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Mapote Gaye
Mapote Gaye journaliste Sénégalais Consultant. Formateur en communication, Marketing et Management

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