RDC : Kinshasa, la rançon des sanctions…

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Mercredi, et à la demande expresse du président Kabila, l’assemblée nationale et le Senat se sont réunis à Kinshasa pour examiner le projet de loi relatif au statut réservé aux anciens chefs de l’état.

Cette session extraordinaire se tiendra du 20 juin au 19 juillet 2018, a expliqué Aubin Minaku, président de l’Assemblée Nationale. Parmi les points qui seront à l’ordre à jour, se trouve la loi sur le statut des anciens présidents de la République démocratique du Congo.

On ne peut pas trouver anodin le fait que le projet de loi soit examiné en une procédure accélérée. Tous les observateurs constateront que l’ensemble des dispositions contraignantes de la communauté internationale faite de sanctions et de mesures ont inéluctablement conduit à cette session spéciale de l’assemblée nationale. On peut aussi affirmer que nous sommes à l’aube de l’entame d’un processus qui conjugue assouplissement et détente.

Le fait de vouloir aujourd’hui acter sur une vie après le règne en s’assurant de toutes les garanties, laisse penser qu’à l’horizon, le retrait de la fonction présidentielle est envisagé.

Les accords du 25 décembre et la pression du clergé catholique associés à la dynamique unitaire prônée désormais par Tshisekedi et Katumbi ont abouti à une radicalisation et à une cristallisation de la posture hermétique du camp présidentielle.

À cela, il a fallu opposer une réplique adaptée et à même de plier le président Joseph Kabila. On comprend aisément la relaxe anticipée par la Cour pénale internationale (CPI) de Jean-Pierre Bemba sur qui tous les espoirs se portent. Nul ne peut douter de la capacité du patron du MLC.

La lecture que nous pouvons faire de la situation actuelle laisse entrevoir que Joseph Kabila ne sera pas sur les starting-blocks pour les échéances à venir. Quoiqu’il en soit, l’autisme comme mode de gouvernance ne pouvait guère perdurée. La RDC aspire à une recomposition paisible et harmonieuse.

Ce grand territoire gigantesque scandale minier et géologique doit trouver sa place réelle sur l’échiquier continental. Seule la paix permettra d’extirper du Congo toute la malfaisance qui y règne depuis des décennies.

La génération actuelle des leaders politiques de la République démocratique du Congo doit taire les égos et sublimer l’intérêt supérieur. Car le peuple congolais a payé un tribut trop lourd à cause des errements et des dérives de la classe politique.

Ce frémissement qu’est le projet de loi sur le statut des ex-chefs d’Etat augure des lendemains heureux.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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