Sénégal : Deux accords de financements pour l’Eau et l’Assainissement en Milieu Urbain

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C’est le Premier appui à la politique de développement pour les réformes structurelles multisectorielles de la banque mondiale au Sénégal.

Pour Madame Louis Cord, Directrice des opérations de la banque mondiale pour le Sénégal, la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau et Cabo Verde., le principal objectif consiste à restaurer et garantir un service continu d’eau au profit de deux cent trente mille (230.000) personnes additionnelles, portant ainsi le nombre total de bénéficiaires du projet initial à Huit cent vingt mille (820.00) personnes.

« Il y a moins de quinze jours, nous étions encore dans cette salle pour la signature de quatre accords de financement pour un montant de 500 millions de dollars. Revenir encore aujourd’hui pour des accords de financements dans trois secteurs aussi importants que l’eau, l’énergie et les nouvelles technologies de l’information et de la communication, est la preuve évidente que le partenariat entre le Groupe de la Banque mondiale et le Sénégal se porte bien, et même très bien » a dit Mme Louis Cord.

Pour la directrice des opérations de la banque mondiale, aujourd’hui, il s’agit de l’eau, source de vie dans un pays sahélien. « C’est donc pour moi, Monsieur le Ministre, un grand plaisir d’être avec vous pour la signature de l’Accord de Financement Additionnel au Projet Eau et Assainissement en Milieu Urbain (PEAMU) d’un montant de 30 (17 milliards de FCFA) millions de dollars, portant le montant total du projet à 100 millions de dollars, soit près de 58 milliards de Francs CFA » tient-elle à préciser.

Elle a souligné lors de la signature de l’Accord de Financement du projet initial que, « la présente cérémonie se situe également dans le prolongement d’un long et fructueux compagnonnage de la Banque Mondiale avec le secteur de l’eau et de l’assainissement au Sénégal, qui remonte maintenant à plus de deux décennies ».

Avec la signature du présent Accord, elle annonce « que la Banque mondiale aura injecté sur la période près de 200 milliards FCFA dans le secteur, à travers le Projet Sectoriel Eau (PSE) en 1996, le Projet Eau à Long Terme (PELT) en 2001, le Programme Eau et Assainissement pour le Millénaire (composante PEPAM-IDA) en 2010 et le Projet Eau et Assainissement en milieu Urbain (PEAMU) signé en 2015 qui bénéficie du présent Financent Additionnel ».

Grâce à ces projets successifs de l’IDA combinés avec l’appui d’autres partenaires financiers, dit-elle, le Sénégal a atteint un taux desserte en eau potable en milieu urbain, qui a largement dépassé les OMD qui était de réduire de moitié, entre 2000 et 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès à un approvisionnement en eau potable, tant en zone rurale qu’urbaine.

« Aujourd’hui, l’objectif du Sénégal est d’atteindre la desserte en eau par branchement domiciliaire pour tous les ménages urbains. Le Sénégal fait également référence en Afrique, pour le succès de sa réforme de l’hydraulique urbaine qui s’appuie sur un Partenariat-Public-Privé novateur ayant fortement contribué aux résultats que nous connaissons aujourd’hui » ajoute t-elle.

Toutefois, ces résultats satisfaisants cachent mal les défis importants auxquels le secteur est actuellement confronté, dont le plus important est la couverture de la demande galopante en eau de la région de Dakar à laquelle il faut ajouter les besoins prévisibles de la nouvelle ville de Diamniadio et de la conurbation urbaine qui se développe entre le nouvel aéroport de Diass et la zone touristique de la Petite Côte.

Pour Mme Louis Cord, la satisfaction durable de cette demande en eau est l’objectif principal du projet de renforcement de l’adduction d’eau du Lac de Guiers communément appelé KMS3, financé à hauteur de 400 millions d’Euros par d’autres partenaires financiers dont la Banque Européenne d’Investissement (BEI), l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Islamique de Développement (BID) ».

Ce projet qui vient d’être lancé, fournira un volume d’eau supplémentaire de Deux cent mille (200.000) mètres cubes par jour, permettant ainsi de couvrir les besoins de la capitale et de la Petite Côte, jusqu’à l’horizon 2035.

En somme, explique t-elle, le PEAMU vise principalement à produire, d’ici à 2019, trente mille (30.000) mètres cubes d’eau par jour à partir de l’aquifère de Tassette, pour contribuer à la réduction du déficit d’approvisionnement en eau de Dakar, en complément du programme de mobilisation de quarante mille (40.000) mètres cubes d’eau souterraine, financé sur fonds propres par la SONES dans la phase intérimaire de KMS3.

Le présent financement additionnel vise à renforcer cet objectif et dans une vision prospective, à connecter, à partir de 2020, la zone de l’aéroport de Diass et la Petite Côte au système d’adduction d’eau du Lac de Guiers.

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Mapote Gaye
Mapote Gaye journaliste Sénégalais Consultant. Formateur en communication, Marketing et Management

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