Burundi : Pierre Nkurunziza paralyse le pays

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L’élection en juillet 2015 de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat à la tête du pays vivement dénoncé par l’ensemble de la classe politique et les Burundais eux-mêmes, continue de causer des remous insoupçonnés.

Devant cette situation, une soixantaine d’intellectuels du monde a lancé dernièrement un cri d’alarme pour sauver cet Etat d’Afrique centrale après l’élection de Pierre Nkurunziza.

« A l’Université de Burundi, qui pourrait être un rempart face à résurgence de la violence et des manipulations idéologiques, la peur a réduit à néant l’espace de débat et d’analyse », a relevé en cœur un collègue d’intellectuels du monde dans une lettre ouverte qu’ils ont publiée mercredi 13 avril dans « Iwacu », un journal indépendant local, intitulé : « Que reste t-il de la liberté de penser au Burundi ? ».

Les intellectuels provenant pour la plupart des grandes universités américaines et européennes ont tenu à marquer ouvertement leur désaccord avec le pouvoir en place à Bujumbura incarné par Pierre Nkurunziza qu’ils ont qualifié de « dictateur ».

Le Burundi a plus que jamais besoin de décideurs et citoyens critiques capables de s’appuyer sur une analyse nuancée de la situation », ont-ils avancé.

Le Burundi est plongé depuis plus d’un an dans une crise profonde suite à la décision de son président de se maintenir au pouvoir en modifiant la constitution qui ne lui permettait plus de solliciter un troisième mandat.

Aujourd’hui, des violences armées se succèdent et ont fait plus de 400 morts, poussant environ 250.000 personnes à se déplacer vers les pays voisins. De son coté, la communauté internationale épaulée par les organisations de défense des droits de l’homme n’ont cessé de dénoncer des arrestations arbitraires, des tortures, des disparitions forcées, de même que l’existence de fosses communes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, trois personnes ont été tuées à Bujumbura, dont Focas Bakaza, l’ancien président du conseil communal de Mutimbuzi, à l’ouest de Bujumbura abattu devant son domicile, a annoncé le porte-parole adjoint de la police, Moïse Nkurunziza.

Actuellement, la quasi-totalité des leaders de l’opposition ont pris le chemin de l’exil, et pendant ce temps les principales radios indépendantes ont été détruites et une centaine de journalistes renvoyés chomage.

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Prosper Akouegnon
Prosper possède 15 ans d'expérience dans le journalisme. Il a précedemment travaillé pour le journal le Républicain et Le Scorpion Akéklé à Lomé. Devant la montée en force de la presse en ligne et la chute des presses traditionnelles, il décide de monter le site d'information en ligne AfricTelegraph en 2015 et s'installe au Gabon.

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