Lors de sa dernière Assemblée Générale à Londres en novembre 2017, World Rugby a approuvé un nouveau plan stratégique mondial pour le rugby féminin pour la période 2017 à 2025.
Charge à Rugby Afrique maintenant de s’en inspirer pour écrire son propre plan stratégique adapté aux réalités géographiques, économiques et culturelles du continent africain afin de promouvoir la pratique du rugby chez la gente féminine.
Dans cette optique, l’association continentale fait du mois de mai le mois du rugby féminin en Afrique. Un forum de deux jours sur le leadership féminin à Gaborone au Botswana, sera ainsi organisé les 22 et 23 mai en ouverture du tournoi Rugby Africa Women’s Sevens qui se tiendra les 26 et 27 mai 2018. Les dates et lieux n’ont pas été choisis au hasard, Rugby Afrique capitalise sur la tenue du forum International Working Group on Women and Sport du 17 au 20 mai à Gaborone.
Au cœur des débats, le développement du rugby féminin et l’augmentation du nombre de joueuses africaines bien sûr mais aussi la place de la femme dans notre sport de façon plus générale du staff technique des équipes jusqu’à la direction des structures dirigeantes du rugby en Afrique. Il est vrai que l’Afrique accuse un retard sur le plan du rugby féminin puisqu’elle n’affiche aucun représentant pour l’heure à la Coupe du Monde de Rugby féminin à XV et seules les sud-africaines participeront à la coupe du monde de rugby à sept à San Francisco en juillet.
Qu’à cela ne tienne, sous l’impulsion de Katie Seidler, directrice générale pour le rugby féminin chez World Rugby, l’équipe de Rugby Afrique compte bien se mobiliser pour faire changer les choses et s’appuyer sur les fédérations les plus motivées pour créer des pôles de croissance du rugby féminin en Afrique et faire des émules le plus rapidement possible. La Présidente de la fédération de rugby du Burkina Faso, Mme Rolande Boro et la directrice générale de la fédération tunisienne de rugby, Mme Maha Zaoui porteront le flambeau du projet africain et leurs efforts ont déjà été récompensés par l’octroi d’une bourse de développement par World Rugby.
Notons également que le programme de participation de masse Get Into Rugby rencontre un franc succès auprès des jeunes africaines avec un taux de participation de 46% et 412 841 participantes enregistrées en 2017 ce qui est de bon augure pour le futur.
Pour Katie Sadleir cette super semaine du rugby féminin en Afrique représente une opportunité à ne pas manquer : « Le développement du rugby féminin présente la plus grande opportunité pour notre sport au cours de la prochaine décennie. Il est intégral à la vision de World Rugby d’un «sport pour tous, fidèle à ses valeurs» et à la mission de faire grandir la famille mondiale … Le rugby féminin connaît une croissance sans précédent et les niveaux de participation sont à un niveau record. Le rugby féminin en Afrique est en tête en termes de nombre de joueuses enregistrées dans le monde. Cette importante conférence organisée par le Botswana Rugby Union permettra aux dirigeants de la région de franchir une nouvelle étape dans l’accélération du développement des femmes dans le rugby en Afrique. »
Quant à la compétition, les équipes en lice aborderont ce tournoi dans une optique de préparation pour les qualifications aux Jeux Olympiques qui se tiendront l’année prochaine. Sont attendues à Gaborone les équipes d’Afrique du Sud, du Kenya, de l’Ile Maurice, de Madagascar, du Sénégal, de Tunisie, du Maroc, du Zimbabwe, de l’Ouganda et les hôtes du Botswana. Mr Dave Gilbert, le Président de la fédération de rugby du Botswana se réjouit d’accueillir l’événement : « C’est merveilleux pour Rugby Botswana de pouvoir mettre en avant le rugby féminin et de participer à la future trajectoire de ces athlètes féminines. Le Botswana Rugby Union et la Commission nationale des sports du Botswana sont très heureux d’organiser et d’accueillir cet événement qui est le premier du genre pour le rugby en Afrique « .
Ces évènements sont l’occasion de développer le rugby féminin en Afrique, sujet qui tient à cœur au Président de Rugby Afrique, Abdelaziz Bougja qui voit là un objectif stratégique prioritaire pour le continent et le sport : « Le rugby féminin est un réel challenge en termes de développement et de compétitions. Nous sommes impatients d’en débattre avec les fédérations les plus actives de notre continent et d’amener le rugby féminin au niveau supérieur. Le rugby féminin est en effet au cœur des préoccupations de Rugby Afrique pour les années à venir, sans femmes nous ne pourrons développer le rugby, attirer de nouveaux fans et de nouveaux pratiquants ».