De nouvelles manifestations de l’opposition togolaise sont prévues mercredi et le samedi prochain. Le gouvernement n’a pas interdit ces manifestations à Lomé et dans plusieurs villes du pays contre le régime du président Faure Gnassingbé, mais a imposé des itinéraires que l’opposition refuse d’emprunter.
Pour le porte-parole de la coalition, Eric Dupuy, les marches auront lieu et les itinéraires sont maintenus malgré les changements d’itinéraires imposés par le gouvernement. « Le ministre n’a pas d’itinéraires à imposer aux Togolaises qui protestent contre le pouvoir dans les rues de Lomé. Il n’est pas dans son rôle. C’est une violation de la loi », a-t-il précisé.
Le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, justifie ce changement d’itinéraire à la suite des « plaintes » déposées par des riverains des voies empruntées par les manifestants. A Lomé, le gouvernement enregistre toujours des plaintes des riverains (…) liées à la gêne que causent ces manifestations qui se déroulent depuis plus de sept mois, (…) constituant un risque grave de troubles à l’ordre public.
Faure Gnassingbé, qui a succédé à son père après 38 ans passés à la tête du pays, est au pouvoir depuis 2005 et a été réélu depuis dans des scrutins contestés par l’opposition. Des négociations sont engagées depuis le 19 février dernier sous l’égide du président ghanéen Nana Akufo-Addo, mais elles ont été interrompues après trois séances de discussion (19 février, 23 février et 23 mars) et sont depuis au point mort.