Les accords d’Angondjé n’ont pas apporté une catastrophe abyssale dans les différents gouvernements qui se sont formés, comme le pense l’homme de la rue après les législatives d’Octobre dernier.
Menga M’Essone, Ntoutoume Ngome, Biendi Maganga Moussavou, David Mbadinga, Moukagni Iwangou ont tenté de servir le pays en observant le pas de danse des PDgistes pour s’en accommoder de manière républicaine.
Leur entrée au gouvernement est empreinte d’un sceau républicain avant d’en faire un saut qualitatif. Les populations n’ont pas suivi cet élan d’effort pour les récompenser. Le message n’est pas perçu dans toute sa formulation et dans toute son essence. Les résultats des législatives sont éloquents: aucun n’a été élu dans son fief.
Comment peut-on interpréter ce rejet? Une fascinante enquête. Lors de leur arrivée, leurs ambitions en froid avec cette entrée ont crié à la traitrise alors que certains ont préféré attendre leur travail pour les édulcorer. C’est une tradition alliée au patriotisme.
Ils citent volontiers les entrées des opposants pour apaiser les frustrations; Bruno Ben Moubamba, Mathieu Mboumba Nziengui, d’où subsistent des critiques et des polémiques. Cette manière d’associer les opposants apparaît donc une sorte d’habitude faite de compromis, bien que cette initiative ne soit plus décriée, ils ont pris les mêmes opposants formant un béton pour en faire un symbole.
Les deux gouvernements de Issoze Ngondet, il faut le dire, ont prouvé qu’on peut travailler ensemble, s’attaquer à des questions économiques, sociales, politiques et administratives, et surtout briser les tabous où se côtoient boycott, intrigues, défiante pour les fils du même pays. Il faut laisser éclore ce contexte politique et expliquer la vivacité que ce vivre ensemble réserve plus à l’avenir.
On ne s’arrange pas avec le régime, on met en commun, dans la même escarcelle, nos idées, nos pratiques pour un Gabon prospère.