« Un dialogue est entamé avec l’ONU pour lever petit à petit l’embargo qui frappe les forces armées centrafricaines », a déclaré Joseph Yakété. Il est le ministre centrafricain de la Défense. Cela permettra de remettre les militaires en selle pour assurer la défense du territoire ». Cette annonce a été faite le 12 juillet dernier, à Bangui, la capitale de la Centrafrique.
Selon le ministre de la défense, la Centrafrique sollicite la levée de l’embargo sur les armes imposé en 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU. Il l’a prolongé d’un an en janvier dernier. Cela permettra de reconstruire une armée régulière et faire face à la situation sécuritaire du pays.
Le ministre de la défense a toutefois reconnu les raisons de cet embargo. « Les armes circulaient partout. Le pays risquait de s’acheminer vers un génocide. C’est ce qui a poussé l’ONU à mettre le pays sous embargo en 2013. »
Après le renversement du président François Bozizé, en 2013, le pays a été fragilisé par des violences entre deux groupes. La rébellion Séléka à dominante musulmane et les milices chrétiennes anti-Balaka. Cela a provoqué l’exil de plus de 300.000 réfugiés au Cameroun et au Tchad, ainsi que 415.000 déplacés internes.
Face à cela, la France avait lancé l’opération militaire Sangaris, avant de laisser la place à la Minusca. Dans le but d’empêcher un génocide dans ce pays d’Afrique centrale.
Le ministre a également plaidé pour que les forces de défense et de sécurité soient installées dans les zones dites « à risques ». Pour mieux assurer la sécurité des populations. Etant donné que ces endroits sont contrôlés par des groupes armés.
Le président Faustin-Archange Touadéra a sollicité que son gouvernement se fasse aider par les 12.000 hommes et femmes de la Minusca. Il a reconnu quelques jours plus tôt l’urgence relative à la sécurité dans son pays. C’était à l’occasion du bilan de ses 100 jours au pouvoir.
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