Le dollar hante le sommeil du monde. Pour le reste, l’Afrique est un gâteau à partager. « L’Afrique subsaharienne sera la zone du monde à l’économie la plus dynamique, avec une croissance réelle supérieure à 5% par an ». C’est l’avis de l’économiste principal d’African Advisory Board, Désiré Mandilou.
Le monde a ainsi assisté à la plus grande restructuration bancaire de tous les temps. « Du gré ou de force, poussées par les autorités ou de leur propre initiative, dans l’urgence ou de façon préventive, des banques se sont faits racheter par des consœurs, se sont transformées pour survivre, ou ont été purement et simplement nationalisées, indique l’économiste Eric Bourguignon.
L’Afrique n’est jamais à l’abri. En théorie, l’abondance de liquidités générant partout dans le monde une économie de billets, devrait donner aux investisseurs la possibilité d’aller chercher des rendements hors normes aux quatre coins de la planète, même en Afrique. On observe cependant que l’Afrique accueille très peu de capitaux spéculatifs. En termes de rentabilité, les 26 bourses africaines surclassent les autres régions du monde, depuis plusieurs années. On est sûr de faire du 15% à minima en Afrique.
Les meilleures performances ne sont pas dans les industries extractives, mais dans les secteurs délivrant des biens et des services aux africains eux-mêmes. La croissance des places financières africaines (Abidjan, Lagos, Nairobi ,Casablannca) est donc endogène, portée par la croissance démographique et l’urbanisation. Donc, l’Afrique est un gâteau à partager, par un casino de plus.
Au bout du compte, les pays africains se trouvent engagés, en dette extérieure, envers un interlocuteur unique : le gouvernement chinois. Quand les pays Africains auront atteint un niveau d’endettement critique envers la chine, ils finiront bien par céder du capital (l’eau, les minerais, les terres arables, l’espace aérien ; ect..) pour sortir de la dette. Les chinois ont appris des tuteurs occidentaux de l’Afrique, comment endetter les Africains avec leur propre argent.
Tout cela, dans la plus totale indifférence des Banques centrales africaines. Pour se développer, il reste aux Africains à refuser les privations inutiles ; à se comporter exactement comme les Américains qui refusent toute limitation de leur pouvoir d’achat.
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