Le retour à l’ajustement de toute la zone offre plus que jamais l’occasion aux États de la CEMAC de se pencher assidûment sur l’intégration sous-régionale, désormais la seule passerelle pour sortir d’une crise qui risque encore de s’empirer.
A en croire les économistes, la résilience plus affirmée des économies des États d’autres zones économiques en Afrique tient aussi en partie à leur capacité à préserver un marché commun et à soustraire leurs consommations de la dépendance des produits venus d’ailleurs.
Tout le contraire de la zone CEMAC, où les produits asiatiques, et particulièrement chinois, dictent la loi sur les marchés de la consommation. C’est une vérité autant dans les États de l’Afrique australe, que pour les pays du Maghreb, une forme d’intégration qu’ont bien su assimiler les pays de la zone CEDEAO, qui en dépit de la chute des prix des matières premières sur le marché mondial, réussissent malgré tout à éviter tout recours dévalorisant aux financements étrangers.
Quelques États font même preuve de bonne santé économique, à l’instar de la Côte d’Ivoire qui affiche une balance commerciale excédentaire en 2016. Le Nigeria, première économie africaine, le Sénégal ou le Ghana, sont autant d’exemples que les pays de la zone CEMAC gagneraient à copier dans le management de leurs politiques économiques qui malgré les écueils réunissent tant bien que mal, à sauvegarder leur souveraineté économique.