En visite d’État à N’djamena le 29 juin, le président centrafricain a indiqué que le rapport des Nations Unies sur les exactions de militaires tchadiens dans son pays n’engage que ses auteurs.
Il y a quelques semaines, un rapport des Nations Unies sur les violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire international accusait l’armée tchadienne. Selon le rapport, elle est susceptible d’avoir commis 620 cas d’exactions en Centrafrique entre 2003 et 2013. Les 400 pages évoquent des cas de crimes de viols, tortures, meurtre et pillage dans les villes et localités centrafricaines. Sitôt publié, le gouvernement tchadien a vivement réagit. Il a ouvert une information judiciaire pour déterminer la responsabilités de ses soldats.
Cette semaine le président Centrafricain, Faustin Archange Touadéra a été reçu en audience à N’djamena au Tchad par le président Idriss Deby Itno. Touadéra n’a pas manqué d’ignorer les accusations de l’Onu envers l’armée tchadienne. Ainsi il s’est d’ailleurs montré solidaire. Et reconnaissant envers les troupes tchadiennes pour le travail abattu en Centrafrique. Pour le président centrafricain, le rapport des Nations Unies engage ses auteurs et non l’armée tchadienne. Pour lui, les soldats tchadiens ont fait un travail remarquable. Les troupes tchadienne ont mis tout leur professionnalisme pour régler le différend entre les frères ennemis centrafricains. En outre, il va plus loin en indiquant qu’il n’ a été informé que 48 heures avant la publication du rapport.