Le président français Emmanuel Macron s’est rendu au Niger, le 23 décembre dernier. Il a promis d’appuyer davantage l’éducation des filles.
La politique de développement pour le Sahel a été au centre des thèmes abordés. Les présidents français et nigérien se sont notamment attardés sur l’éducation des jeunes filles. Un sujet qui revêt une importance capitale aux yeux des autorités du Niger.
Aujourd’hui, les filles africaines ont besoin d’un appui constant. Compte tenu de tout cela, la France a affiché son engagement pour soutenir le gouvernement du Niger. Au moins quinze millions d’euros supplémentaires vont être versés pour améliorer les politiques nigériennes en matière d’enseignement des jeunes filles. C’est un appui qui concerne « directement les familles, pour que le choix de la scolarisation prime sur d’autres considérations ».
« Qu’il ait la possibilité pour les jeunes filles, partout en Afrique, de choisir le nombre d’enfants qu’elles veulent », a dit le président français Emmanuel Macron. Un geste que les autorités du Niger ont tous apprécié. A cet titre, le président du Niger Mahamadou Issoufou a fort éloquemment salué le geste de haute solidarité, parce que, dit-il, le Niger connait une explosion démographique.
« L’éducation gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans a un double avantage : permettre d’éviter les mariages précoces, les grossesses précoces », a soutenu Mahamadou Issoufou. Ainsi, il invite à ce que l’on crée les « conditions de la transition démographique ».
Pour le président du Niger, son pays a un des taux de fécondité les plus importants au monde. Le chef de l’Etat du Niger a parlé de 7,6 enfants par femme. Mahamadou Issoufou voit ainsi d’une grande utilité l’éducation des filles. D’après lui, c’est un secteur à appuyer davantage. Il est d’avis qu’il faut amener les jeunes filles vers l’enseignement secondaire.
Pour certains observateurs, amener les jeunes filles à l’école est une nécessité fondamentale. Selon eux, cela peut amener les filles à avoir moins d’enfants. Evidemment, il reste encore beaucoup de choses à faire. C’est du moins ce que constate Hamidou Issak Maga, un démographe nigérien.
D’une part, parce que la volonté présidentielle « n’est pas vraiment traduite concrètement ». « Le niveau de développement du Niger fait en sorte que les gens comptent sur leurs enfants » argumente t-il d’autre part.