Le ministre gabonais des Affaires étrangères a exprimé son inquiétude, au cours d’une réunion avec le corps diplomatique accrédité au Gabon, sur le fonctionnement de l’Initiative de l’Afrique pour l’adaptation (IAA). Trois mois après sa création, la concrétisation des promesses prises se fait toujours attendre.
Pour Régis Immongault, cette rencontre devait permettre au corps diplomatique de servir de relais auprès des hautes autorités de leurs pays respectifs car le 24 septembre prochain, le Gabon va co-organiser avec le Pnud une table ronde des donateurs en marge de la soixante-treizième session de l’Assemblée générale des Nations-unies. Il espère lever 5.000.000 des dollars US afin d’opérationnaliser le secrétariat de l’initiative, de financer les activités de base, produire un rapport annuel sur l’état de l’adaptation en Afrique en recueillant des données fiables et exhaustives et obtenir des engagements de concrets de soutien au processus d’adaptation, aux changements climatiques à travers certains projets.
Lancée lors de la COP21, l’initiative revêt non seulement une importance pour le continent au regard des défis climatiques qui l’attendent, mais elle est soutenue par les 5 Etats africains. La COP21 a été une grande réussite diplomatique et les pays participants ont pris de nombreux engagements en termes de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Toujours est-il que l’Afrique reste gravement menacée : Les gouvernements consacrent jusqu’à 7 points de leur PIB pour faire face aux conséquences climatiques. Mais de nombreuses promesses faites à Paris en 2015 piétinent alors que les objectifs fixés sont réalistes et réalisables. La vérité est qu’il n’existe pas de continent et de planète de rechange.
Les pays africains sont particulièrement vulnérables à l’impact environnemental de la hausse des températures. A ce sujet d’ailleurs, le rapport annuel de l’Agence américaine d’observation de l’océan et de l’atmosphère vient de confirmer que 2017 a été l’année de tous les records et ce, sans que le phénomène climatique extrême El Nino soit pour quoi que ce soit.
Le ministre gabonais des Affaires étrangères a rappelé au corps diplomatique l’interdépendance qui existe aujourd’hui entre plusieurs problématiques de l’heure et les changements climatiques au rang desquels les migrations, la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes telles que les inondations et les sécheresses dont la Côte d’Ivoire et la Sierra Léone viennent d’être victimes, la salinisation et l’acidification de nos mers et des océans pour ne citer que ceux-là.
Tout en rappelant que l’engagement du chef de l’Etat gabonais est salué et reconnu par ses pairs, Régis Immongault affirme que son son leadership est salué dans tous les foras. Il ne reste que pour le Gabon de tirer profit de cette dynamique en nouant des partenariats réussis. L’initiative étant faite pour les Africains, elle est aujourd’hui soutenue par le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) en gage de transparence dans la gestion des fonds qui lui ont été alloués.
Sur ce point, le Gabon a contribué à hauteur de 500.000 dollars US et que le Pnud a rajouté 200.000 dollars US pour commencer à soutenir les activités de l’initiative. C’est au titre des mandats que le Gabon assure le soutien au CAHOSCC et à l’AMCEN. Et c’est sur les très hautes instructions du président Ali Bongo Ondimba que Mr Immongault a entrepris une tournée diplomatique en Europe et à New York, aux Nations-Unies où il a rencontré bon nombre de personnalités des différents pays. Il a même obtenu des promesses de soutien.
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