Les cérémonies officielles entrant dans le cadre de la fête de l’indépendance vont se dérouler le lundi 17 août 2020 dans la sobriété en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie du Covid-19.
Elles se résumeront certainement au discours à la nation, au dépôt des gerbes de fleurs au Mausolée Léon Mba à Libreville, mais aussi sur celui d’Omar Bongo Ondimba à Franceville, et éventuellement une revue de troupe symbolique.
Il y a soixante années, le Gabon accédait à la souveraineté internationale, prenant en main sa destinée contre vents et marées. Depuis lors, le pays a vécu bien de péripéties. Il a fallu passer par l’instabilité politique, le coup d’Etat manqué de 1964, le parti unique, les crises économiques successives, la mauvaise gouvernance endémique, les troubles politiques de 1989/90, conférence nationale…, avant de connaitre le renouveau démocratique.
Mais l’absence d’alternance, découlant souvent d’élections généralement truquées et constamment contestées par l’opposition a refroidi l’ardeur et l’espérance de nombreux compatriotes en des lendemains meilleurs.Ainsi, de l’anarchie du Soleil des Indépendances de 1960 avec les pactes coloniaux étouffants, le Gabon à l’instar des autres pays de l’Afrique francophone n’a pu trouver son salut que dans cette indépendance.
Certes, l’accession à l’indépendance et non à la souveraineté nationale, a eu ses moments de gloires. Elle a fait du citoyen gabonais un vrai Homme capable d’affronter la vie et de continuer à se battre pour trouver les solutions à ses problèmes.
Jusqu’à présent, tout n’est pas rose, et les pères de notre indépendance en apportent la responsabilité. Puisse que certains de nos ainés aliénés par l’école des otages, n’ont pas pu trouver de territoire libre pour cesser de démontrer leur servitude volontaire à leurs maitres colons dont ils ont l’héritage des ‘’diplômes’ et de la langue ‘’française’’ au détriment des langues nationales et de nos valeurs endogènes. Grâce à ses colons dont ils s’affirment et se refusent de s’affranchir, après 60 ans d’indépendance, la nouvelle génération continue de souffrir d’un mal-être et d’une personnalité hybridée.
C’est dans ce complot ourdi et manœuvré activement par ses néo colons, que le pays a chaviré depuis 1960, et plus encore depuis 1967. Comment sortir de cette servitude volontaire après 60 années d’indépendance ?
Les Gabonais vivent pauvres dans le Paradis Gabon! Ce qui vient d’être exclamé est si profond: les Gabonais sont pauvres et vivent dans l’indigence dans un Gabon pourvu d’immenses richesses et où tout est à refaire. Aliénation politique, aliénation religieuse et aliénation institutionnelle sont les véritables maux qui minent nos compatriotes. Après le pagne, le tee-shirt et la bouteille de Régab, le Gabonais préfère prendre le sac de riz, le sachet de dindon et les 5000 F que lui tendent les politiques de tous poils, que de se battre avec détermination pour prendre en mains leurs destins.
D’autres, au lieu de s’approprier pleinement l’indépendance du pays, se nourrissent d’extase de joie de se retrouver un jour au paradis pour déflorer les 72 jeunes filles vierges mises en gage pour leur soumission terrestre à Dieu, ou encore dans les bras de Jésus-Christ en compagnie des Saints pour une jouissance éternelle dans les Cieux en récompense de son obéissance à Son Evangile.
Comment comprendre que le Gabon dispose d’importantes superficie de terres à emblaver, mais qui ne sont jamais mises en valeur, parce la nouvelle jeunesse est éduquée dans la fainéantise et l’ignorance par des parents qui malheureusement sont amnésiques de leur propre passé douloureux et moins glorieux mais, une fois parvenus à une aisance sociale éphémère, n’offrent aucune condition d’effort personnel à leurs progénitures.
Que ce 60è anniversaire de notre indépendance affine notre réflexion et nous fasse changer de paradigme.
Bonne fête de l’indépendance à tous !
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