Au moins quinze morts ont été enregistrés du 31 mars au 1er avril 2019 dans des violences intercommunautaires au Burkina Faso.
Les deux évènements ont eu lieu pratiquement dans la même période, du 31 mars au 1er avril 2019. Dans la région du Centre-Est au Burkina, dans le village de Zoaga, huit personnes ont été tuées par des individus armés venus de villages frontaliers du Burkina et du Ghana.
Selon le gouvernement burkinabè, il s’agit de la déflagration d’une crise qui couvait depuis janvier 2019 et liée à une question de chefferie coutumière. Les différents appels de phare de la presse sur la situation qui se dégradait de jour en jour n’ont pas suffi à empêcher le drame d’arriver. Les autorités annoncent avoir déployé les forces armées nationales et ont appelé les populations au « sens de la responsabilité ».
Plus au nord, dans la région du Sahel, à Arbinda, les journées du dimanche et de lundi ont été endeuillées par des agressions et des violences entre communautés. Tout est parti de l’assassinat d’un chef religieux et de deux membres de sa famille. Des représailles le lendemain à l’inhumation du défunt ont déclenché un cycle de violences. Au moins sept personnes ont été tuées pendant ces affrontements.
Il faut noter que le 1er janvier 2019, dans la région du Nord, l’assassinat également d’un chef coutumier et des membres de sa famille par de présumés terroristes a entraîné le massacre des membres de la communauté Peule de Yirgou. Au moins une cinquantaine de morts ont été enregistrés selon le gouvernement, pendant que des organisations de la société civile ont affirmé avoir dénombré au moins deux cent personnes tuées.