La France a décidé de retirer définitivement les troupes de la mission Sangaris en Centrafrique en Octobre prochain. Elle veut laisser la place à la force des Nations unies dans ce pays, la Minusca. Cette décision intervient au moment où le pays fait de nouveau face à un climat d’insécurité.
Le Président français, François Hollande a annoncé mercredi la fin de la mission Sangaris pour le mois d’octobre 2016. C’était au cours d’une réception au ministère de la défense. « En octobre prochain, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian se rendra en Centrafrique pour prononcer officiellement la fin de l’opération Sangaris ».
L’opération Sangaris avait été lancée en urgence par la France pour empêcher un génocide dans un contexte des affrontements intercommunautaires. En effet, la rébellion Séléka à dominance musulmane était opposée aux milices chrétiennes anti-Balaka.
Aujourd’hui, la France ne compte plus que 350 militaires en Centrafrique contre 2000 au départ. Sur place, les troupes françaises et les casques bleus de l’ONU se complètent.
Le président Faustin-Archange Touadéra avait déjà reconnu quelques jours plus tôt l’urgence relative à la sécurité dans son pays. Il a sollicité que son gouvernement se fasse aider par la Minusca.
Les autorités veulent également remettre en place certaines institutions, à l’image de l’armée nationale pour résoudre certains problèmes.
« Un dialogue est entamé avec l’ONU pour lever petit à petit l’embargo qui frappe les forces armées centrafricaines », a déclaré Joseph Yakété. Il est le ministre centrafricain de la Défense. Cela permettra, selon lui, de remettre les militaires en selle pour assurer la défense du territoire.
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