Centrafrique : Un conflit aux allures communautaires se précise

conflit en Centrafrique
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Chrétiens et Musulmans s’affrontent de plus en plus dans plusieurs cocalités de la Centrafrique.

 Le conflit centrafricain prend davantage des tournures communautaires au fur et à mesure que le temps passe. Le coordonnateur du Projets Médecins sans frontières (Msf), Mumuza Muhindo Musubaho fait savoir que les risques d’un génocide à la rwandaise sont plus qu’imminents.

De retour d’une mission de 18 mois à Bria à l’Est de la Centrafrique, Mumuza Muhindo Musubaho a confié aux confrères de France 24 que de milliers de civils sont victimes d’exactions des groupes Ex-Séléka et Anti-Balaka. 80% de civils blessés ont perdu leurs biens dans les incendies et les pillages. L’on apprend  à cet effet du coordonnateur du Projet Médecins sans Frontières que plus de 50 % de maisons ont été détruites par le feu.

Raison pour laquelle la quasi-totalité des sites de réfugiés ont été pris d’assaut par les personnes déplacées. Des sites qui pour la plupart ne sont pas assez sécurités et font d’ailleurs l’objet d’attaques ces derniers temps. Dans les quartiers musulmans tels que Gobolo et Bornou, près de 6000 personnes s’y trouvent confinées d’autres hospitalisées dans dans les centres de santé soutenus par Msf. Les Chrétiens représentant 70% de la population se trouvent sur un des sites à proximité d’une base de la Minusca. Les sites de réfugiés à l’instar de celui du Pk3 conçu en novembre 2016 pour une capacité d’accueil de 3000 personnes est surpeuplé aujourd’hui avec un effectif de 20.000 déplacés.

Ce qui contribution à la dégradation de la situation humanitaire à Bria. Le plus dur laisse entendre le coordonnateur du Projet Msf est que cette situation coïncide avec l’arrivée des saisons des pluies. Chose qui complice davantage la situation des réfugiés qui n’ont pas de couvertures, ni de moustiquaires, latrines, nourriture et de médicaments encore moins d’eau potables. Conséquence, le Msf redoute une épidémie de choléra et de paludisme. S’agissant du nombre exacte de morts, il est difficile d’en évaluer vue qu’il est quasiment impossible pour la croix rouge de s’y rendre dans les quartiers.

Il faut rappeler que le 21 novembre 2016, à la suite des affrontement à Bria, les Ex-Séléka avaient tenté de faire une coalition. Mais à cette initiative s’est opposée la faction-ExSéléka de l’Union pour la paix en Centrafrique (Upc) dont Ali Darass est le leader. Résultat de course, l’Upc a essuyé les attaques des autres factions Ex-Séléka.

Après une accalmie, les violences ont repris en mai dans les villes de Bangossou où les chrétiens pro Anti-Balaka ont attaqué les musulmans pro Ex-Séléka. Les musulmans de Bria majoritairement arabes pour assurer leur sécurité ont lancé une contre offensive à l’endroit des Anti-Balaka. Conséquence, la ville de Bria comme les autres s’est embrasée. Les deux bandes armées se battent en réalité pour le contrôle du territoires afin d’exploiter les richesses naturelles qui s’y trouvent.

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Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

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