Les autorités éthiopiennes ont annoncé que le pays était «désormais» en guerre contre cette région dissidente.
L’Ethiopie est «désormais» en guerre contre la région dissidente du Tigré située dans le nord du pays, à la frontière avec l’Erythrée. «Notre pays est entré dans une guerre qu’il n’avait pas prévue. Cette guerre est honteuse, elle est insensée», a annoncé le général Berhanu Jula lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba, la capitale. «Nous nous employons à faire en sorte que la guerre ne gagne pas le centre du pays et soit cantonnée au Tigré», a-t-il ajouté.
Le Premier ministre Abiy Ahmed a décrété l’état d’urgence pour six mois dans cette région. Il y a lancé une opération militaire mercredi contre les autorités du Tigré, accusées d’avoir attaqué des bases militaires éthiopiennes. Ce que nie le gouvernement local dirigé par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui a déclaré en octobre ne plus reconnaître la légitimité d’Addis-Abeba.
«Ce qui a été déclenché contre nous est clairement une guerre, une invasion. C’est une guerre que nous menons pour préserver notre existence», a déclaré jeudi le président de la région du Tigré, Debretsion Gebremichael. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à l’apaisement et à la résolution pacifique du différend.
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