Fespaco : l’Étalon d’or de Yennenga enfin pour une femme ?

Siège du Fespaco à Ouaga.Sputniktilt, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons
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Le Fespaco, le plus grand festival du cinéma d’Afrique, a ouvert ses portes à Ouagadougou le samedi 25 février pour les refermer le 4 mars. Cette année, les organisateurs ont sélectionné 170 œuvres, dont quinze longs-métrages de fiction pour l’Etalon d’or du Yennenga. Parmi ces derniers figure « Sira » d’Apolline Traoré, considéré comme l’un des favoris.

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a démarré le samedi 25 février pour prendre fin le samedi 4 mars. La cérémonie de lancement a eu lieu en présence du Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tambèla, et de son homologue malien Choguel Kokalla Maïga. Cette 28e édition a pour thème « la culture de la paix » pour coller à l’actualité du Burkina Faso et de son voisin le Mali. Ces deux pays font face à une poussée djihadiste depuis plusieurs semaines.

Un symbole d’espoir, de résilience et de résistance

Selon Alex Moussa Sawadogo, le président du FESPACO, le festival se présente cette année comme un symbole « d’espoir, de résilience et de résistance » pour les 22 millions de Burkinabés. Il permet « de se retrouver à un moment critique de l’histoire du Burkina » pour penser l’avenir. Dans ce contexte, ses organisateurs ont décidé de projeter les films dans différents endroits de la capitale et de sa périphérie ainsi que dans d’autres villes du pays.

Des films camerounais, tunisiens, angolais…

Au total 170 œuvres ont été sélectionnées en compétition officielle au Fespaco, dont quinze longs-métrages de fiction en lice pour remporter l’Etalon d’or du Yennenga. On retrouve dans cette liste deux longs métrages camerounais ( » La plantation des planteurs » de Dingha Eystein Young et « Mon père, le diable » d’Ellie Foumb), un film tunisien (« Ashkal » de Youssef Chebbi), un autre de la République dominicaine (Bantú Mama » de Ivan Herrera) ou encore de l’Angola (« Our lady of the Chinese Shop » d’Ery Claver).

« Sira » considéré comme favori de l’Etalon d’or du Yennenga

Le pays hôte est représenté par « Sira » d’Appoline Traoré. Comme la plupart des œuvres de cette édition, ce film traite des conséquences du terrorisme au Sahel. Il relate précisément l’histoire d’une jeune fille peule, violée et abandonnée dans le désert par un chef djihadiste. Meurtrie dans sa chair, elle décide de tout faire pour se venger en déjouant les plans macabres des islamistes. Projeté au premier jour du festival, « Sira » est perçu par l’ensemble du public comme le favori du Fespaco 2023.

Honneur aux femmes et aux jeunes cinéastes

Si l’Étalon d’or de Yennenga revenait à Apolline Traoré (47 ans), elle deviendrait la première femme à remporter ce prestigieux prix du cinéma africain depuis sa création en 1969. La réalisatrice et productrice burkinabé empocherait par la même occasion 20 millions de francs CFA. Notons que cette année, près de la moitié des films de fiction ont été réalisés par des femmes. Ce qui plaide en faveur d’une consécration féminine. Outre les femmes, le Fespaco 2023 fait la part belle aux nouveaux talents africains. Cette 28e édition célébrera le centenaire de la naissance d’Ousmane Sembène. Décédé en 2007, le réalisateur sénégalais est une figure emblématique du septième art africain.

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