Gabon : Les opposants appellent Ali Bongo Ondimba Mr le Président de la République

RHMRHM à Port Gentil
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Au Gabon, les choses sont entrain de changer et ce, dans le bon sens. Après des contestations liées à la crise post-électorales, les opposants reconnaissent enfin Ali Bongo Ondimba comme le seul président de la République.

Après René Ndemezo’o Obiang, Guy Nzouba Ndama, Casimir Oyé Mba, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, la sortie des leaders du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) de reconnaître Ali Bongo Ondimba comme président de la République gabonaise.

En effet, le 6 août dernier, leur contact avec la population de Port-Gentil se passe de tout commentaire. Certes, il y a eu une présence massive à la Place Roger Buttin, car les populations ont manifesté, selon les responsables de ce mouvement, le désir de rompre avec le régime actuel et de voir son vote respecté au travers de la prise de pouvoir par leur « président élu Jean Ping ».

Acquis à la cause de leur champion, qui, du reste, persiste dans la conquête du pouvoir depuis la dernière élection présidentielle, les membres de RMH ont choisi pour leur première grande sortie, peu après le passage à la légalité, ce, dans le cadre de l’implantation de leur formation politique dans le pays, la ville pétrolière de Port-Gentil, la capitale économique. La mobilisation, au cours du meeting, avait valeur d’un test de popularité.

Alexandre Barro Chambrier, président de RHM a, dans son discours, déclaré que la terre promise est proche. «Nous sommes venus ici pour réaffirmer les valeurs de notre parti, parce qu’autour d’un grand chef, il faut qu’il y ait des structures partisanes fortes», «Ce n’est pas le moment de baisser la garde, de se laisser distraire. Oui, les choses peuvent changer. Oui, nous allons voir la terre promise. Oui, le rapport de force doit continuer d’évoluer en notre faveur jusqu’à la libération totale du Gabon», a expliqué cet ancien ministre et ancien cadre du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) passé dans l’opposition.

Revenant sur le sens du combat qui est le leur, Michel Menga, secrétaire général du RHM s’est exprimé en ces termes : «Je pense que l’heure des discours est terminée. Vous êtes venus de vous-même pour exprimer votre volonté de voir Jean Ping prendre le pouvoir, de voir ce pays évoluer», a-t-il déclaré, ironisant sur les différentes sorties de certains membres du PDG.

Ancien ministre d’Omar Bongo, il a invité le président de la République «à faire preuve d’humilité en respectant le choix du peuple». « Monsieur le président, si vous aimez un tout petit peu ce pays, nous vous conseillons l’humilité ».

Une petite phrase, mais qui dit beaucoup. Au fond, Michel Menga reconnait que c’est Ali Bongo Ondimba qui est le Président de la République gabonaise et non Jean Ping. Au delà de cette déclaration publique, ils ont déjà reconnu l’autorité d’Ali Bongo Ondimba en demandant la régularisation de leur parti au ministère de l’Intérieur.

Ce qui vient mettre un terme au faux débat lancé par certains sur un éventuel départ du président Ali Bongo Ondimba. Et par là, on donne raison à Bruno Ben Moubamba qui a confié aux journalistes que Jean Ping ne sera jamais président du Gabon. Puisque RHM, la branche la plus radicale de contestation en faveur de l’opposant a reconnu Ali Bongo Ondimba comme président de la République.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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