Gabon : Le zèle du début d’un PCA pour une solution à Sogatra ?

Les bus de la SOGATRALes bus de la SOGATRA
Partagez!

Alexandre Désiré Tapoyo, nouveau président du conseil d’administration (PCA) est-il réellement préoccupé à faire sortir la Société Gabonaise de Transport (Sogatra) de la situation difficile dans laquelle elle se trouve ? Où peut-on tout simplement dire qu’il s’agit d’un zèle du début pour faire voir qu’il a été nommé pour trouver des solutions sans une politique de ses moyens pour cette entreprise para publique.

Tout ce qu’il trouve à faire comme première action, c’est d’adresser une lettre de cadrage au Directeur général de l’entreprise, Alphonse Ngnala Oyabi en indiquant que « l’actuelle morosité budgétaire de l’État, tout comme les impératifs prudentiels qu’impose le Plan de relance économique de notre pays, oblige son action managériale à se donner des objectifs clairs en matière de productivité, de compétitivité, de croissance, et voire même de rentabilité, vocation inaliénable ».

Pour lui, l’action quotidienne à la tête de la Sogatra devra résolument s’inscrire dans le sens d’une automatisation accrue des ressources de l’entreprise en général et d’un accroissement soutenu des recettes d’exploitation en particulier. Ce cap exige, selon Alexandre Désiré Tapoyo, le déploiement de solutions pérennes notamment : l’efficacité de l’administration générale de la société, avec le souci constant d’une culture d’entreprise basée sur la performance partagée par tous, et sur le respect scrupuleux du règlement intérieur, notamment dans ses aspects déontologiques et disciplinaires.

Peut-être a-t-il mené des études sur la relance de la Sogatra. Tapoyo veut montrer qu’il a la solution là où les autres ont échoué. Il propose la bonne gouvernance financière en interne, notamment du point de vue de la traçabilité des actes comptables et financiers, ainsi que de leur contrôle, après la mise en exploitation des bus et véhicules avec l’exploitation efficace et normalisée des bus et véhicules. Non sans oublier la sécurisation des outils de production, ainsi que des personnes.

Selon lui, la politique commerciale se doit d’être plus offensive, plus novatrice plus attractive et mieux ciblées. Le développement de l’entreprise doit passer par la mise en place d’offres nouvelles, innovantes, plus concurrentielles et adaptées aux spécificités du marché des transports en commun dans notre pays.

Tout en suggérant également qu’un audit soit réalisé sur le patrimoine de la Société gabonaise des transports (Sogatra), il propose au directeur général de faire le point exact sur le nombre de motos, de bus et de taxi-compteurs immobilisés ou en circulation. De s’intéresser et de remédier si besoin, à la situation des taxis-compteurs affectés ou détenus par des tiers à des fins autres que leur exploitation commerciale.

Par ailleurs, il faut faire un état des lieux exhaustif de toutes les composantes dudit patrimoine, qu’il s’agisse du cadre bâti ou non bâti, du matériel technique et commercial, du parc automobile, du mobilier et de l’équipement en général. Le PCA précise que les données issues de ce travail devront constituer des points de repères essentiels, en l’occurrence, pour affirmer la réflexion portant sur le redéploiement, les perspectives de développement et l’avenir de la Sogatra.

Sur un tout autre terrain glissant, Alexandre Désiré Tapoyo, prévoit aussi un recensement physique de chaque employé, vérifier et régulariser le cas échéant la nature des contrats liant chacun d’entre eux à l’entreprise, en particulier pour ceux recrutés depuis deux ans. Il propose au directeur de la Sogatra, la mise en place systématique à la retraite des agents ayant atteint ou dépassé la limite d’âge. Scruter minutieusement toutes les embauches effectuées depuis 2017, en vue d’examiner leur caractère régulier ou non.

Dans ce cadre le directeur général en poste devra instruire le directeur administratif et financier de ressortir dans les plus brefs délais la situation réelle et détaillée desdits effectifs. L’évolution et la vérification de la situation statutaire de chaque salarié permettra ainsi d’aller vers une réduction notable de la masse salariale, tel que souhaité par les plus hautes autorités du pays.

LIRE AUSSI  Gabon : Etait-il nécessaire que Brice Laccruche Alihanga s’en mêle ?

Comments

commentaires

Actualité africaine

About the Author

William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

Laisser un commentaire