Gabon : Messieurs, ôtez vos masques, travaillez pour la République !

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C’est au nom du bien-être des populations, de l’intérêt général avec en prime votre probité, votre rigueur et le sens de pragmatisme que le dévolu a été jeté sur vous. Vous serez reconnus au pied du mur. A vous de le prouver !

Chose promise, chose due. Comme annoncé le 8 juin dernier par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, la composition de la nouvelle équipe gouvernementale restreinte a été rendue publique lundi 10 juin, jour de la Pentecôte. 28 membres contre 40 à l’équipe précédente.

Que cela soit arrivé le jour de la Pentecôte vaut tout  un symbole: la descente de l’Esprit Saint.

Un jour que dans la tradition judéo-chrétienne l’on consacrait aux nouveaux baptisés pour leur annoncer la grandeur de leur état.

Oui, messieurs les ministres, il s’agit de cette grandeur qu’il ne faudrait pas du tout confondre avec la cupidité, l’ambition surdimensionnée ou votre vénalité sans bornes.

Ici, la grandeur à laquelle Ali Ondimba Ondimba vous exhorte est celle qui s’acquiert à l’aune de votre aptitude à transformer les servitudes de votre fonction ministérielle en bien-être pour le peuple.

Leçon d’histoire ! Lundi de Pentecôte fut ainsi instauré comme journée nationale de solidarité afin de financer le plan d’aide aux personnes âgées et handicapées. Ce n’est pas un détour !

C’est exactement vers cette dévotion que doivent se tourner les 28 élus de la nouvelle cuvée mise en place par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.

Lesquels doivent, comme l’a si bien dit le numéro 1 gabonais, mouiller le maillot au service du bien commun de sorte que soient reculées les frontières de la corruption, la cupidité, l’affairisme, l’impunité.

Des tares qui ont sérieusement eu à fragiliser les fondamentaux sur lesquels repose la survie de tous.

Se mettre au service de l’intérêt général pour un Gabon prospère, réconcilié dans la cohésion nationale, voilà ce qu’a martelé Ali Bongo Ondimba.

Pour tous qui ont suivi le chef de l’Etat lors de son adresse à l’occasion des 10 ans  du décès d’Omar Bongo, c’est en véritable Sphinx qu’Ali Bongo Ondimba est apparu à son peuple.

Voix rassurante, débit dosé en plus d’un ton carrément incisif. On n’aurait pas eu une meilleure copie de la part du chef de l’Etat qui, pour sûr, sort de loin. Que le ciel  en soit infiniment remercié !

De cette montée en puissance qu’a laissée apparaitre Ali Bongo Ondimba,  l’on peut sans nul doute donc lire sa détermination inébranlable et sa farouche volonté de conduire le navire Gabon à bon port. Sacerdoce !

Ceci, de la part du chef de l’Etat, ne constitue qu’un autre langage pour dire que la politique doit être une source de liberté pour l’homme et pas un art d’asservissement des populations par une élite prédatrice.

Le message du chef de l’Etat ne tranche pas moins une ligne de démarcation. Ceux d’entre les ministres qui se comporteront par les travers habituels savent à quoi ils devront s’attendre. L’Epée de Damoclès reste suspendue.

 Probité, excellence et rigueur passent pour Ali Bongo Ondimba pour les seuls critères et paradigmes à faire prévaloir de la part de tout commis de l’Etat ou autres acteurs impliqués dans la gestion de la Res publica.

Dorénavant, les ministres doivent se tenir en toutes circonstances au devoir d’exemplarité. La moindre incartade se payera désormais au prix fort.

La sortie du chef de l’Etat marque un tournant de taille. En ce qu’il vient couper court aux louvoiements de la classe politique qui, en dépit des sourires et des signes d’allégeance, cachait mal son scepticisme sur un retour définitif aux affaires du chef de l’Etat.

Depuis le 24 octobre 2018, date de son hospitalisation à Ryad, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a broyé du noir. Il en a vu et entendu de toutes les couleurs. En tout cas des vertes et de pas mûres !

Ce discours a valeur d’un tocsin venu certainement mettre sous les boisseaux les ambitions de tous qui, opposants ou collaborateurs tapis dans l’ombre, se dessinaient un portrait de dauphins.

Y aurait-t-il quelqu’un pour ignorer que les messes noires  et le bal des vampires étaient devenus pour la quasi-totalité des acteurs politiques leur dénominateur commun.

Aujourd’hui que Dieu en a décidé autrement, le moment est moment de rentrer dans ses petites chaussures. Surtout, de changer !

Mais attention, il ne sera plus question de « changer pour ne rien changer » comme nous y a habitués la classe politique gabonaise.

Il s’agit ici de changer pour que le Gabon avance dans la cohésion nationale(pas de façade), tout en ôtant les masques pour travailler pour la République, non pour le dauphinat.

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Abdoulaye TRAORE
Correspondant Africtelegraph au Burkina.

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