L’accord de Berlin fait planer l’ombre de l’espoir sur les dunes libyennes. Mais d’autres ombres menaçantes la côtoient.
L’accord du dimanche a défriché un champ gorgé de mines. Les charges explosives ne sont pas toutes désamorcées pour autant.
La preuve, l’un des signataires émet déjà des doutes sur l’échéance de vie de l’attelage ficelé par l’ONU. Et il s’agit de Recep Erdogan, le président turc.
Il persiste à croire qu’il est l’ange qui a apporté la paix en Libye à travers l’engagement des troupes turques sur le sol du défunt Guide Libyen. Et à ceux qui veulent dire le contraire, il exhibe les 2500 soldats russes de son à la fois allié et adversaire dans ce conflit par procuration, Vladimir Poutine.
Ce sont des déclarations qui ne disent rien qui vaille sur ses intentions quant au respect de l’embargo sur les armes décidé ensemble dans le pays de Angela Merkel. Il refuse d’être médiateur auprès de son allié et adversaire Vladimir Poutine mais dénie aussi ce droit à l’Union européenne.
Or, toute manœuvre à connotation hostile peut être un alibi pour l’imprévisible Maréchal Khalifa Haftar pour refaire parler le sinistre gosier des armes à feu.
Pourtant, il est d’intérêt pour tous les protagonistes cagoulés, comme dans un sinistre bal masqué, que la crise libyenne n’éternise pas et ne s’enlise pas. Le spectre d’une deuxième Syrie est à éviter, à occire et à étouffer. Pourvu que l’intérêt de la sécurité mondiale ne soit pas immolé sur l’autel des intérêts égoïstes des Etats.
Lire aussi Burkina : La santé de Djibrill Bassolé inquiète ses proches
Be the first to comment on "Libye : L’inconnue turque et l’imprévisible Haftar"