Prévention de la violence : Les journalistes se mobilisent

Mobilisation des journalistes par l'UNOWAS
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Des journalistes et les responsables des médias viennent d’adopter une Charte de bonnes pratiques et de lancer un Forum pour renforcer la prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest et au Sahel.

Le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) et le Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) de la Suisse, a organisé à Dakar un séminaire du 12 au 14 juin 2017. Il portait sur : « Le rôle des journalistes et des médias dans la prévention de la violence, et de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et au Sahel ».

Ce séminaire a fait suite aux recommandations de la conférence, organisée par UNOWAS, en partenariat avec l’Institut International de la paix (IPI) et le Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) à Dakar, les 27 et 28 juin 2016, sur le thème : « Investir dans la paix et prévenir la violence en Afrique de l’Ouest et au Sahel : Conversations autour du Plan d’Action du Secrétaire général des Nations Unies», ainsi qu’à celles des 2èmes Conversations régionales suivantes, qui se sont tenues à N’Djamena les 31 mai et 1er juin 2017, et qui ont mis toutes deux en exergue l’important rôle que peuvent jouer les médias et les journalistes pour la prévention de la violence et de l’extrémisme violent, ainsi que dans la sensibilisation de l’opinion publique à la paix et pour la mise en valeur d’initiatives concrètes et alternatives à la violence.

Il s’est aussi appuyé sur des initiatives déjà faites par l’UNESCO en matière de promotion de l’éducation au journalisme et d’une culture de la paix.

Le séminaire qui s’est tenu sur trois jours, avait pour objectif d’aider les journalistes et les médias, notamment ceux des radios communautaires et de la presse en ligne, à contribuer activement à la prévention de la violence et de l’extrémisme violent. La trentaine de journalistes et responsables des médias en provenance d’une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, avaient été ciblés spécifiquement en raison de la portée significative de la radio communautaire qui utilise les langues locales, et du rôle central que la presse en ligne peut jouer dans la prévention de l’extrémisme violent et des discours de haine souvent diffusés en ligne.

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), tout comme l’Ambassadeur de la Suisse au Sénégal, le Directeur Régional de l’UNESCO, le représentant du Ministre de la Culture et de la Communication du Sénégal, ainsi que le Ministre de l’Information, de la communication et de l’infrastructure de la Gambie, invité d’honneur du séminaire, ont unanimement rappelé lors de la cérémonie d’ouverture, l’importance de la prévention et la nécessité d’impliquer les acteurs majeurs comme les médias et les journalistes pour mieux informer l’opinion publique sur le phénomène de l’extrémisme violent, pour contribuer à une compréhension des multiples causes qui conduisent à la violence, et surtout, pour inviter tout un chacun à considérer et à s’engager dans des initiatives concrètes qui offrent des alternatives à la violence.

Les discussions, qui ont pris pour point de départ la situation de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel, ont porté sur le rôle des journalistes et des médias dans l’adoption de nouvelles approches pour renforcer la prévention d de l’extrémisme violent. Les participants ont aussi abordé la question des moyens et des capacités, nécessaires selon eux, pour que les journalistes puissent contribuer efficacement à la prévention.

Il s’agissait également d’insister sur le rôle que les médias et les journalistes peuvent et doivent jouer pour rappeler que l’extrémisme violent n’apparaît pas comme une action unilatérale, mais dans un environnement qui peut y conduire. Les revendications légitimes de citoyens souhaitant participer à la vie publique doivent pouvoir trouver les espaces nécessaires à leur expression par un dialogue démocratique et participatif, plutôt que par la violence.

Le séminaire a aussi rappelé l’importance, pour les journalistes et les médias, de communiquer entre eux et d’interagir avec d’autres acteurs tels que les gouvernements, les forces de défense et de sécurité, la société civile, afin d’engager un processus de compréhension mutuelle des rôles respectifs de chacun, et d’encourager aussi une approche conjointe de prévention.

Les participants se sont mis d’accord pour adopter une Charte de bonnes pratiques dont l’objectif est d’encourager les journalistes et les médias en Afrique de l’Ouest et au Sahel d’utiliser et mettre en place ces bonnes pratiques qui peuvent renforcer la prévention contre l’extrémisme violent. Le séminaire a aussi proposé de mettre en place un « Forum régional de journalistes et de médias », afin de mobiliser davantage les acteurs de ce secteur dans la mise en œuvre du Plan d’action de l’UNSG sur la prévention de la violence et l’extrémisme, par la promotion du dialogue, des droits humains, de l’état de droit et de la bonne gouvernance.

Un rapport de cette rencontre, contenant les diverses approches discutées, et les recommandations, ainsi que le mesures prises fera l’objet prochainement d’une communication de la part des organisateurs.

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Mapote Gaye
Mapote Gaye journaliste Sénégalais Consultant. Formateur en communication, Marketing et Management

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