RCA : Une procédure disciplinaire pour cinq soldats français

Selon le ministère français de la défense, une procédure disciplinaire aurait été engagée à l’encontre de cinq soldats français, soupçonnés de sévices physiques infligés à deux Centrafricains, dans un poste du PK 12 dans les premiers mois de 2014, a annoncé le ministère français de la défense.

« Au vu de la gravité des faits, des mesures de suspension ont été prononcées à l’égard de cinq militaires, auteurs de violences ou responsables hiérarchiques ayant assisté et laissé faire ces violences », rapporte Ouest France en citant une annonce du ministère français de la défense datée du samedi 04 juin 2016, relative aux violences portées à l’endroit de deux centrafricains.

Des soldats des forces françaises de l’opération Sangaris ainsi que plusieurs contingents de Casques bleus déployés en Centrafrique, faisaient déjà l’objet de soupçons pour viol tant sur des enfants que des personnes adultes. Ce qui a valu des promesses de lourdes sanctions de la part des autorités onusiennes pour tous les cas dont les preuves seraient probantes.

Ceux dont il s’agit ici feraient partie du 2ème régiment d’infanterie de marine (Rima), basé à Auvours Près du Mans (Ouest) et c’est le chef de corps du régiment qui aurait alerté sa hiérarchie militaire le 28 avril dernier.

Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, informé, a fait monter la nouvelle au ministre de la défense qui a immédiatement ordonné que soit effectué un signalement aux autorités judiciaires.

Le ministère de la Défense précise que des sanctions disciplinaires ont été prononcées à l’encontre de quatre autres militaires qui ont gardé le silence connaissant les faits reprochés à leurs collègues.

« Simultanément, a été engagée une procédure disciplinaire devant conduire à la réunion d’un conseil d’enquête (…) préalable à toute éviction de l’institution », a-t-il indiqué.

Notons que les forces armées françaises ont intervenu en décembre 2013 en Centrafrique, frappée par des troubles et autres violences inter-communautaires dans le cadre de l’opération Sangaris, qui prendra d’ailleurs fin en décembre prochain.

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