Tchad: Des militaires camerounais aux arrêts

Des militaires de la BIRDes militaires de la BIR
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Alors qu’ils étaient à la poursuite de 4 bandits, ces soldats ont été interpellés par l’armée le 8 mai dans la région du Mayo Kebbi- Est.

Neuf militaires camerounais du bataillon d’intervention rapide (BIR) et deux civils ont été arrêtés. Leur matériel, constitué de neuf armes de fabrication israélienne, une pick-up Toyota équipée d’une mitrailleuse, a été confisqué par les soldats tchadiens.

Selon un responsable de l’armée tchadienne, ces militaires camerounais ont été arrêtés parce qu’ils sont entrés dans le territoire tchadien sans autorisation et sans motif, ceci à 45 kilomètres. Notre source explique que les militaires arrêtés ne détenaient pas sur eux un ordre de mission leur permettant de franchir les frontières tchadiennes.

C’est au cours de l’interrogatoire que les éléments du BIR vont expliquer qu’ils ont été alertés par les populations d’un vol de bétail de plus de 26 bœufs. En rappliquant immédiatement, les soldats camerounais ont suivi les traces dans la forêt de Gobo, frontalière à la ville Holomgamès du Tchad.

Etant déterminé à appréhender les présumés voleurs, ils ne se sont pas rendu compte qu’ils avaient violé
l’intégrité territoriale du pays d’Idriss Deby Itno. Mais de source diplomatique, côté camerounais on apprend que les éléments du BIR n’étaient qu’à deux kilomètres de la frontière camerounaise.

Aux dernières nouvelles, certains de ces soldats seraient déjà libérés, indique-t-on.

En rappel,  le bataillon d’intervention rapide a été crée en 1999 pour éradiquer le grand banditisme en zone de forêts et de surveiller les frontières. A cet époque ce corps d’élite s’appellait le BLI (Bataillon leger d’intervention) avant de devenir en 2008 le BIR. Cette unité qui dépend statutairement du ministère de la défense ne rend compte uniquement qu’au président de la République qui est chef des armées.

C’est une force surentraînée capable d’intervenir partout où le besoin se fait sentir et dans n’importe quelle condition climatique. D’ailleurs ses chefs ne sont que les officiers de l’armée israélienne. Aujourd’hui, le BIR est crédibilisé à plus de 90% par les camerounais.

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Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

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