Des journalistes sénégalais étaient à l’école mercredi au Goethe-Institut Sénégal. C’était pour apprendre les techniques de fact-checking.
Le Fact-checking désigne un mode de traitement journalistique consistant à vérifier de manière systématique des affirmations des responsables politiques ou des éléments du débat public. C’est un mode de traitement qui s’est imposé en France suivant son développement aux Etats-Unis.
A l’origine, le terme désignait un processus de vérification interne dans les organes de presse anglo-saxons. Les journaux avaient en leur sein des employés dont le travail était de vérifier l’exactitude des faits, chiffres en relation rapportés par les journalistes de terrain. Une forme de contrôle interne qui nécessite de la rigueur de l’information.
Mais, depuis un certain temps, le terme désigne une pratique consistant à vérifier de manière systématique les éléments du discours politique et plus largement du débat public. « Le fact-Checking est un journalisme de démenti ; on essaie de voir ce qu’il y a à rectifier. On vérifie pour apporter les précisions. Le fact-checking met l’accent sur l’exactitude des déclarations en cherchant les meilleures sources qui peuvent confirmer ou infirmer les faits évoqués ; c’est la deuxième vague du fact checking », explique Assane Diagne, Rédacteur en chef francophone à Africa Check.
Selon lui, le fact-checking nécessite une certaine compétence. La vérification des faits est une technique consistant d’une part à vérifier en temps instantané la véracité de faits et l’exactitude des chiffres présentés dans les médias par des personnalités politiques et des experts, d’autre part à évaluer le niveau d’objectivité des médias eux-mêmes dans leur traitement de l’information.
Mise en pratique par des journalistes d’investigation dans le cadre de leur profession, la méthode s’est démocratisée grâce à des logiciels aidant les particuliers à vérifier les faits. Elle s’est même automatisée avec l’apparition en 2013 de robots conçus pour la pratiquer sans intervention humaine. Et dans la mesure où la majorité des bidonnages (fakes), des troll-ages et des canulars sont diffusés sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter eux-mêmes y recourent depuis 2016.
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