« Nul ne sera tenu en esclavage, ni en servitude, l’esclavage et la traite des esclavages sont interdits sous toutes leur fond ». C’est du moins le contenu de l’article 4 de la déclaration universelle des droits de l’homme qu’a fait rappeler Mae Coat, coordonnatrice du projet Recolteha, en marge d’une formation sur le traitement médiatique des êtres humains en Afrique ; elle a eu lieu dans la capitale sénégalaise.
Dans le cadre du projet Recolteha « Renforcement des capacités des organisations de la société civile pour mieux lutter contre la traite des êtres humains en Afrique » financé par l’Union Européenne, France d’asile et ses partenaires Terre d’asile Tunisie, SOS Exclusion et Associations Donner pour, œuvrent au renforcement des capacités des OSC, pour sensibiliser et informer sur le périmètre de la traite en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Tunisie, et améliorer l’assistance des victimes identifiées en Tunisie. Le quatrième volet porte sur le renforcement des capacités des journalistes, dont le rôle d’information et de sensibilisation est crucial.
164 milliards de travail en migrants en 2017
Chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont victimes de la traite des personnes dans leur pays ou à l’étranger. Par la contrainte, la duperie ou la force, ils sont exploités pour leur force de travail, pour le sexe ou pour leurs organes. Presque tous les Etats sont touchés par ce crime contre l’humanité, comme pays d’origine, de transit ou de destination des victimes. La traite des êtres humains peut être une entreprise lucrative et les responsables sont souvent liés à la criminalité organisée. Pourtant, la traite affectant généralement des individus en marge de la société, peu de ces trafiquants sont jugés et la plupart des victimes ne seront probablement jamais identifiées et aidées.
En 2017, 164 milliards de travail en migrants sur 258 millions de migrants internationaux, fait rappeler Mae Coat. Selon la coordonnatrice du projet, c’est une contribution au développement du pays où ils travaillent.
Que faire pour les protéger ?
A ce jour, Mae Coat a déclaré que « la convention de 1975 n’a été ratifiée que par 23 Etats. S’agissant du travail domestique, elle a soutenu qu’elle peut mener à l’exploitation et la traite. « La convention n°189 de l’organisation internationale de travail sur les travailleuses domestiques » a-t-elle martelé, est entrée en vigueur en 2011. Selon ses explications, elle représente une étape touristique établissant des normes pour le traitement des travailleuses domestiques, affirme qu’elles ont droit comme toutes les autres travailleuses au respect et à la protection de leurs droits fondamentaux, au travail, à une protection minium. A ce jour, dit-elle, la convention n’a été ratifiée que par 28 Etats.
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