Abus de biens sociaux dans les régimes africains: le bon exemple qui vient de la famille Biya

Paul Biya tension du Cameroun crise anglophonePaul Biya du Cameroun
Partagez!

Ils sont les modèles de  société, discrets, effacés, humbles. Et ne se laissent pas emporter par la noblesse, l’orgueil, le mépris vis-à-vis des semblables. Lire les secrets d’une exemplarité à saluer au cœur d’une République des privilèges et abus.

De prime à bord, les membres de la famille présidentielle sont les personnes qui ont des liens de sang avec le chef de l’État Paul Biya. Ils  se recrutent dans le cercle restreint composé de fils, frères, sœurs, neveux, nièces, tantes, gendre, beau-fils, cousin, cousine, beau frère. Cet ensemble de créatures forment un bloc qui partout ailleurs, influence les  sociétés, dicte les lois et conduisent les communautés ou l’État à leur guise. A un moment donné, on pourrait se demander si le difficile environnement social au Cameroun temporise toute idée d’élévation extrême de cette qualité de personne.

« Ils laissent croire à leur proximité avec ce groupe ».

Non il n’en est rien puisque à coté d’eux, d’autres esprits négatifs et trompeurs élèvent les apparences et mettent en place des  comportements déviants. Ils laissent croire à leur proximité avec ce groupe. Autour de nous, Ministres, Directeurs généraux, hommes politiques et officiers supérieurs de l’armée sont aussi issus des familles dont les membres par effraction même, ne laissent pas les voisins tranquilles. Trafic d’influence, abus de  toute sorte, violence, rapt, mépris sont leur menu quotidien dans les rapports avec la société. La justice camerounaise plusieurs fois aura subi la foudre irrationnelle des comportements irresponsables des protégés du Sérail. Au sein des États africains, milieu de prédilection du mépris des  privilégiés vis-à-vis des autres, les membres de la famille présidentielle haussent le ton. Ils ne se prêtent pas aux lois de la république. Et se font entendre de quelque manière que ce soit dans le sens d’une élévation sociale qui ébranle tout le monde.

Les terrains et les espaces viables sont à leur disposition, les richesses du pays et les caisses de l’État leur déroulent le tapis. Ils n’hésitent pas à se verser dans les affaires de mœurs. Plus précisément le viol, le harcèlement et la violence sexuelle, la pédophilie, l’adultère. Les pratiques immorales parce que exempts de démêlés judiciaires comme les citoyens ordinaires. Ils veulent toujours être au devant de la scène lors de chaque évènement républicain.

 Quelques exemples retrouvés ailleurs mais inexistants au Cameroun

En octobre 2014, un soulèvement populaire à chassé du pouvoir le président Burkinabé Blaise Compaoré. Son objectif était de modifier la constitution de son pays pour s’éterniser au pouvoir. Le peuple a fait parler de lui à sa manière par le biais de la violence avec la bénédiction de l’armée. La principale cible de la colère d’une foule en furie fut un certain François Compaoré. Le petit frère du chef de l’État déchu et dont le mauvais comportement vis-à-vis de la communauté s’est soldé par un incendie dans sa résidence. Et le pillage de ses biens, tout comme ceux de sa belle mère tous en fuite en Cote d’Ivoire.

Au Congo Brazzaville, la fille et le gendre du président Denis Sassou Nguesso venait d’être mis en examen par le parquet de Paris dans une affaire de bien mal acquis. Bien avant ce couple, c’est le neveu du président qui était épinglé toujours par la justice française.

En Guinée Équatoriale, le fils du président, vice-président, Téodorin Obiang Nguema Mangue est poursuivi par la justice française. Elle le soupçonne de s’être enrichit sur le dos du contribuable. Du plus grand au plus petit, les membres de la famille sont au premier rang de chaque franche dans cette  communauté. Un enrichissement scandaleux qui attire l’attention des occidentaux. Mais pas du peuple Equato-guinéen lui-même. Aucun contrôle des biens du pays ne leur est infligé dans le cadre de la lutte contre  la corruption et l’atteinte à la fortune publique.

Certains rêvent le fauteuil présidentiel confié à leur parrain

Au Cameroun, la famille de Paul Biya se démarque de cet univers opulent, noble, de l’imposture, du pillage systématique du pays. Alors qu’à coté d’elle, les proches des personnalités de ce pays brillent par toutes les dérives sociales. Au point où certains rêvent le fauteuil présidentiel confié à leur parrain. Du point de vue politique, les chefs d’États africains ont l’habitude de confier les boites de prestiges à leurs fils et filles comme au Gabon au temps d’Omar Bongo Ondimba.

De plus, le Sénégal de Abdoulaye Wade n’est pas en reste. Devant son fils, Karim Wade, devenu à son époque le Ministre des transports avant de terminer sa course à la prison. Bien qu’en liberté aujourd’hui. Peut-on penser un seul instant que Paul Biya n’aime pas ses enfants? Au point de les sevrer des nominations au cœur de l’État ? Franck Biya, Junior Biya et même Brenda Biya sont adultes. Et ils pourraient diriger les structures comme les fils des princes. On ne retrouve pas dans le gouvernement un membre de cette  famille.

Au niveau de la justice, personne n’a jamais dicté la loi à un magistrat pour intervenir dans une affaire quelconque. Devant un tel chef de l’État qui éloigne ses proches des privilèges, par où commenceront les Camerounais pour régler les comptes. Mvomeka’a, village natal de Paul Biya serait une grande  métropole si c’était une autre personne à sa place. Un exemple d’une extrême modestie qui touche.

Comments

commentaires

Actualité africaine

About the Author

Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

Be the first to comment on "Abus de biens sociaux dans les régimes africains: le bon exemple qui vient de la famille Biya"

Laisser un commentaire