L’agriculture demeure un secteur important pour certains pays, en raison de sa contribution à la production et parce qu’elle emploie une grande partie de la population active.
Par conséquent, une croissance même modeste de ce secteur qui, représente une part appréciable du PIB, peut influer notablement sur la croissance globale. En Ethiopie et au Rwanda, la productivité et la production agricoles ont plus augmenté qu’en Afrique subsaharienne en général entre 1995 et 2010.
En revanche, en Ouganda la croissance du secteur a été relativement faible. Cela s’expliquait principalement par la lenteur des gains de productivité dans l’agriculture, liée à des rendements céréaliers qui étaient déjà élevés en début de période, selon des critères régionaux.
Ailleurs, en particulier, au Burkina Faso, la production agricole est pénalisée par la fréquence accrue du choc météorologique, la dégradation des sols et la désertification. Globalement, la croissance agricole a été plus instable que celle des autres secteurs, en raison de sa dépendance persistance vis-à-vis des conditions météorologiques et l’absence de systèmes d’irrigation et de méthodes agricoles avancées. Les sources de la croissance agricole ont varié dans le temps et selon les pays.
Le Burkina Faso, a lui aussi misé sur l’accroissement des facteurs de production, il a enregistré des progrès substantiels en termes de rendements et, du recul de la main d’œuvre agricole, le secteur a enregistré des résultats relativement médiocres, essentiellement appuyé sur un renforcement des facteurs de production, en particulier une augmentation des superficies agricoles pour ce qui concerne la filière du coton, avec à la clé des gains de production limites.
Il a aussi été le premier pays à expérimenter avec succès, mais seulement vers la fin de la période étudiée, des semences de coton génétiquement modifiées visant à obtenir des hausses de rendement spectaculaires.