Arabie Saoudite : Des gros poissons pêchés dans l’océan de la corruption

Le prince Mohammed Bin Salman d'Arabie SaouditeLe prince Mohammed Bin Salman d'Arabie Saoudite
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Des princes, anciens membres du gouvernement et même des ministre en fonction ont été arrêté dans la nuit de samedi à dimanche à Riyad.

C’est une opération coup de poing menée par le comité anti-corruption dans le royaume d’Arabie Saoudite. Contre toute attente, le prince héritier qui dirige ce comité a décidé d’interpeller des personnalités soupçonnées de corruption. Au total, Onze princes ont été arrêtés. On compte également des anciens membres du gouvernement et même des ministres en fonction par les personnes arrêtées.

Le comité anti-corruption créé par décret royal est dirigé par le prince héritier Mohammed Bin Salman. C’est une véritable purge qui s’est réalisée au sein du sérail saoudien. On apprend que parmi les personnalités interpellées, figure le prince Al Walid Ben Tala qui est un investisseur international de renom, par ailleurs propriétaire de l’hôtel George V à Paris. L’ancien ministre des finances Ibrahim Al Assaf est également sous les verrous, et même le puissant homme d’affaires Baqr Ben Laden.

Par ailleurs, la police saoudienne a cloué au sol de nombreux jets privés à Jeddah afin d’empêcher ces personnes de quitter le territoire.

Selon l’agence de presse Saoudienne, ces arrestations visent à préserver l’argent public que punir les personnes incriminées. Par la même occasion, le ministre de la Garde nationale, le prince Mitaeb, celui de l’économie, Adel Fakieh, ainsi que le chef de la Marine Nationale ont été relevés de leurs fonctions par le roi Salman. On apprend également de ce côté que les comptes bancaires de ces personnes seront gelés et feront l’objet d’enquêtes judiciaires.

A 33 ans, le prince héritier Bin Salman a déjà écarté de nombreux concurrents au trône parmi ceux-ci le fils Mohammed Bin Nayef. Les spécialistes de l’Arabie Saoudite pensent que cette purge n’est ni plus ni moins qu’une façon de neutraliser ses concurrents. En débarquant le chef de la garde nationale, on redoute de vives tensions internes à l’avenir.

Car la Garde nationale est le principal instrument de défense du pays. Équipée par plusieurs pays, elle est également composée de toutes les tribus. Encore qu’à ce niveau les ouléma religieux doivent partager le pouvoir. Mais le prince héritier qui veut moderniser l’islam ne voit les choses de la même façon.

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Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

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