BAD : Les défis de l’industrialisation de l’Afrique

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Depuis Busan en Corée du sud où elle vient de tenir ses assemblées annuelles 2018, la Banque africaine de développement (BAD) prône l’industrialisation de l’Afrique. Mais, loin de faire dans le mimétisme béat, il revient à l’Afrique de tracer son propre chemin en s’inspirant du miracle sud-coréen par exemple.

Le choix de la Corée  pour la tenue de ces  assemblées annuelles n’a pas été fortuit. Il a été motivé par certains symboles majeurs dont l’histoire adossée  aux enseignements que le continent africain peut en tirer.

L’expérience coréenne en la matière est très énorme et le continent aurait tout à gagner pour amorcer l’industrialisation de l’Afrique qui s’impose de nos jours comme une priorité stratégique si elle ambitionne d’accélérer son développement.

L’on se souviendra des handicaps que furent ceux de la Corée du Sud dans les années 1960. Ses perspectives industrielles étaient moins favorables comparées à celles de nombreux pays africains.

Aujourd’hui, la solide renommée internationale de la Corée  à travers notamment ses produits électroniques High tech n’est plus à démontrer.

Si la Corée a su se débarrasser de ses handicaps pour se hisser au sommet des nations développées, pourquoi l’Afrique, un continent à fort potentiel, n’en ferait-elle pas autant.

Pour la BAD, « L’expérience sud-coréenne a donc de quoi faire rêver l’Afrique qui représente à peine 2% de la production industrielle mondiale. Elle peut donc s’inspirer du miracle sud-coréen pour jeter les bases de son industrialisation ».

Si le doute n’est pas permis sur la question de savoir oui ou non l’Afrique remplit objectivement les conditions d’un tel envol à l’image de la Corée du Sud, il n’en demeure pas moins vrai que les pesanteurs ne manquent pas.

Parlons de ses nombreux atouts. L’Afrique dispose d’un gigantesque potentiel des ressources minières et son boom démographique est une source de main-d’œuvre et un marché de consommation très fertile.

Au nombre des pesanteurs, outre l’embrigadement et le diktat de  multinationales que le continent subit, on évoque surtout le manque de vision et l’absence de la bonne gouvernance.

Au lieu de s’ingénier dans les stratégies de  conservation du pouvoir, les nombreux dirigeants africains feraient mieux de consacrer les ressources vers la mobilisation des capitaux, la formation qualifiée de la main-d’œuvre, la résolution du problème énergétique et la création des infrastructures de communication, leviers essentiels susceptibles d’accélérer l’émergence.

Mais attention, il ne faudrait pas s’y méprendre. Doit être évité, le piège de faire dans le « copier-coller »,  car les choses ne se passeront pas comme par enchantement ! A chacun, son chemin !

Ce qui apparait fort intéressant pour l’Afrique, c’est de tirer du modèle sud-coréen les fondamentaux structurants de sa transformation industrielle et par la suite tracer son propre sillon avec la prise en compte de toutes les contingences liées à son histoire.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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